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Les moteurs ne rugiront pas

Les moteurs ne rugiront pas

Les moteurs de F1 ne pourront pas être plus bruyants. C'est ce qu'affirme le motoriste Renault, car la réglementation actuelle empêche tout ajustement sonore.

Selon Renault Sport, il faudrait modifier le règlement technique pour y parvenir, et cela irait à l'encontre des objectifs d'efficacité que soutient la Fédération internationale de l'automobile (FIA).

« Il faut considérer deux aspects fondamentaux, a expliqué Rémi Taffin, chef des opérations piste du motoriste français, au magazine Autosport. Premièrement, les révolutions sont passées de 18 000 à 12 000 tours/minute cette année. Il est important de souligner que le règlement fixe la limite à 15 000, mais la limite sur le débit de carburant signifie que les révolutions atteignent 12 000, qu'il s'agisse d'un moteur Ferrari, Mercedes-Benz ou Renault.

« L'autre facteur, c'est le turbo. C'est un appareil qui se trouve sur la trajectoire des gaz d'échappement et qui agit comme un coussin pour atténuer le bruit, précise-t-il. Cela a le même effet qu'un silencieux. Alors si vous combinez ces deux facteurs, le résultat sonore est celui qu'on connaît. »

Pour l'ingénieur français, impossible de monter le son sans hausser le régime du moteur.

« Si vous voulez un son plus bruyant, il faudra augmenter les révolutions. Mais cela n'aurait aucun sens si vous n'augmentez pas le débit d'essence. Et si vous augmentez le débit, l'efficaité du moteur serait alors moins bonne, précise Rémi Taffin. Et il n'y a rien à faire avec les échappements puisque les deux tuyaux se rejoignent pour former un échappement unique, mais après avoir passé le turbo. Alors le son est ce qu'il est. »

Reste la suggestion de l'ancien pilote Heinz-Harald Frentzen, ancien coéquipier de Jacques Villeneuve chez Williams, de percer un trou dans le tuyau d'échappement et voir (ou écouter) ce que ça donne...

Ferrari s'en mêle

Le patron de Ferrari Luca di Montezemolo a décidé de prendre les choses en main. Il a rencontré Bernie Ecclestone mercredi à Londres, et le retrouvera vendredi à Bahreïn pour discuter du paysage F1 2014, des controverses et des critiques qui fusent depuis le début de la saison. Le président de la FIA, Jean Todt, devrait se joindre à eux.

Une des propositions dont on parle pour « relancer » la F1 cette saison, ce serait de laisser tomber la limite de 100 kg d'essence par heure imposée par la FIA. Afin de permettre aux pilotes d'attaquer à fond sans avoir à gérer leur consommation.

Évidemment, cet amendement irait à l'encontre des objectifs de la FIA, mais Jean Todt a déjà dit qu'il était prêt à discuter.

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