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Plus de soins à domicile, demande Québec solidaire

Plus de soins à domicile, demande Québec solidaire

Québec solidaire entend talonner le prochain gouvernement pour qu'il investisse davantage en matière de soins à domicile et d'hébergement pour les aînés, et propose d'investir 500 millions de dollars par année, « cinq fois plus que le PQ et dix fois plus que le PLQ ».

Un texte de Bruno Maltais

« Le gouvernement péquiste, dans la dernière année, a mis 110 millions de dollars de plus dans les services à domicile. Nous voulons mettre 400 millions de plus », a affirmé la co-porte-parole du parti, Françoise David, mercredi matin à Sherbrooke.

« Ce chiffre n'est pas exorbitant. C'est le chiffre que le ministre actuel de la Santé, Réjean Hébert, proposait il y a déjà plusieurs années en disant que c'est ça que ça va prendre si on veut que les aînés puissent rester chez eux dans des conditions acceptables », a soutenu Mme David devant une vingtaine de personnes à la coopérative d'habitation La Grande Vie.

Le plan de Québec solidaire propose également l'embauche de 3700 professionnels de la santé dans les CLSC pour les soins à domicile parmi les 8000 personnes que le parti voudrait voir embaucher dans l'ensemble des CLSC du Québec. « Nous voulons doubler dans les CLSC le nombre d'auxiliaires familiales. Nous voulons que plus de professionnels travaillent avec les aînés », a indiqué Mme David.

« Il n'est pas question que qui que ce soit aille à la maison changer un pansement ou donner des soins d'hygiène corporelle, des soins intimes, et que les personnes aînées doivent payer pour ça. Or, c'est ça, le projet d'assurance autonomie du ministre sortant de la Santé, Réjean Hébert », a déploré Françoise David.

Québec solidaire estime que le financement de cette proposition serait possible avec l'instauration de Pharma-Québec - qui gérerait l'achat de médicaments - et d'un régime public et universel d'assurance-médicaments, ce qui permettrait, selon le parti, d'économiser 2 milliards de dollars par année dans le système de santé.

La co-porte-parole de Québec solidaire a également soutenu que tous les proches aidants doivent pouvoir continuer de travailler ou bénéficier d'un revenu minimum garanti de 12 600 $ par année, « deux fois plus que l'aide sociale », rappelle Françoise David.

Mme David affirme que « le ministre Hébert a clairement annoncé son intention de recourir encore plus au privé pour livrer les services à domicile et d'imposer des frais pour des services et des soins actuellement couverts par la Régie de l'assurance maladie du Québec », faisant référence au projet de loi sur l'assurance autonomie.

« Au lieu de tout mettre sur le dos des femmes proches aidantes et travailleuses, celles qui, tous les jours, prennent soin des personnes aînées, nous proposons de bonifier le réseau public et de miser sur les CLSC », a affirmé Mme David.

« Les femmes, les personnes âgées, n'ont pas à faire les frais des compressions budgétaires dans les services directs. Les trois autres partis proposent des coupes majeures dans les budgets de la santé et des services sociaux. Seul Québec solidaire fait passer les besoins de la population avant le déficit zéro. »

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