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Déficit français: Berlin sur la même ligne que la Commission

Déficit français: Berlin sur la même ligne que la Commission

L'Allemagne a rappelé mercredi la France à ses obligations en matière de réduction des déficits, emboitant le pas à la Commission européenne, qui avait envoyé la veille un message de fermeté à Paris.

"Je vais me référer à ce qu'Olli Rehn, le membre de la Commission compétent (pour ces questions) a déjà dit: la France connaît ses obligations, et elle sait qu'elle a déjà obtenu deux prolongations de délai" pour réduire son déficit, a déclaré mercredi le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. Il s'exprimait en marge d'une réunion avec ses homologues européens à Athènes.

Paris a obtenu l'an dernier deux ans supplémentaires, jusqu'en 2015, pour ramener son déficit public sous la barre des 3%. Mais cet objectif semble de moins en moins atteignable, après la publication lundi d'un déficit public 2013 à 4,3%, au-dessus des prévisions du gouvernement.

Le président français François Hollande a en outre laissé entendre qu'il pourrait demander un nouveau délai pour ramener le déficit public dans les limites européennes. Lundi, il a affirmé que le nouveau gouvernement de Manuel Valls aurait "à convaincre l'Europe" que la "contribution de la France à la compétitivité, à la croissance, doit être prise en compte dans le respect de nos engagements".

Cette déclaration a fait réagir le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, qui a jugé "essentiel que le pays agisse de manière décisive pour assurer la soutenabilité de ses finances publiques à long terme". Il a également souligné que "le délai donné à la France" avait déjà "été prolongé à deux reprises".

"Les règles budgétaires que nous avons mises en place en réaction à la crise forment aujourd'hui un ensemble de règles très complexe, (...) qui est central pour le fonctionnement et la stabilité de l'Union", a rappelé de son côté mercredi Jens Weidmann, le président de la banque centrale allemande (Buba).

Il a souhaité que "la Commission ait une interprétation étroite de son pouvoir discrétionnaire, et d'autre part que la France soit consciente de sa responsabilité dans le fonctionnement de ce cadre réglementaire".

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