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Centrafrique: un chef anti-balaka promet la fin des "hostilités" en échange du dialogue

Centrafrique: un chef anti-balaka promet la fin des "hostilités" en échange du dialogue

Le coordonnateur autoproclamé des milices d'autodéfense anti-balaka en Centrafrique, Patrice-Edouard Ngaïssona, a affirmé mardi sur RFI que son mouvement était prêt à cesser les "hostilités" si le gouvernement ouvrait un dialogue avec lui.

"Les anti-balaka attendent aujourd'hui du gouvernement centrafricain une reconnaissance nationale pour l'acte de bravoure de ses enfants", a affirmé M. Ngaïssona, interrogé par Radio France Internationale (RFI).

"On tend la main aujourd'hui au dialogue, les anti-balaka à partir d'aujourd'hui ont décidé de ne plus continuer les hostilités, depuis lors on attend que le gouvernement fasse un geste pour qu'on puisse dialoguer, aller dans l'arrière-pays sensibiliser les enfants à déposer les armes et reprendre les activités normales", a-t-il poursuivi.

Formées en réaction aux exactions contre la population perpétrées pendant des mois par les combattants essentiellement musulmans de la Séléka après leur prise du pouvoir en mars 2013, les milices anti-balaka, groupes formés à l'origine de paysans chrétiens de l'ouest de la Centrafrique, s'en prennent depuis à la population musulmane, qui fuit massivement le pays plongé dans les tueries interreligieuses.

Mardi, l'Union européenne a annoncé le lancement officiel de son opération militaire en Centrafrique, où 2.000 soldats français et 6.000 militaires africains sont déjà déployés.

Le président François Hollande a jugé mardi que la situation sécuritaire en Centrafrique s'était "dégradée" et que les musulmans y étaient "directement visés", à l'issue d'un entretien à Paris avec la présidente centrafricaine de transition Catherine Samba Panza.

Depuis un an, l'ancienne colonie française, pays parmi les plus pauvres de la planète, habitué aux coups d'Etat à répétition et aux rébellions, traverse une crise sans précédent qui a fait des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés.

thm/jmc

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