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C1 - Chelsea à Paris pour un quart intense et indécis

C1 - Chelsea à Paris pour un quart intense et indécis

Paris SG-Chelsea, mercredi au Parc des Princes (18h45 GMT), est le quart de finale aller de Ligue des champions le plus indécis, Ibrahimovic jouant là une de ses dernières chances de gagner la C1, José Mourinho mettant sa réputation en jeu.

Le maître-tacticien portugais n'a d'ailleurs pas attendu pour mettre ses joueurs sous tension. Très déçu par la surprenante défaite à Crystal Palace (1-0) qui a fait perdre aux Blues la tête du championnat au profit de Liverpool, il a déploré samedi le manque de "couilles" de son équipe.

Ce reproche stigmatise le déficit d'esprit guerrier dont font encore parfois preuve certains de ses joueurs, notamment les plus jeunes. Et "Mou" de tirer face à la presse une sévère conclusion de la défaite à Crystal Palace: l'opportunité de remporter la Premier League s'est envolée, même si les Blues, deuxièmes à deux points des Reds, ont en réalité encore toutes leurs chances.

Il s'agissait surtout pour Mourinho, expert en l'exercice, de piquer au vif l'orgueil de son équipe, à présent que se profile ce quart de finale intense face à un PSG qui rêve de dominer l'Europe dans les prochaines saisons.

Maître incontesté du "mind game", la guerre psychologique, le Portugais en joue autant pour -parfois- réveiller les siens que pour mettre l'adversaire sous pression. Ce qu'il n'a pas manqué de faire en déclarant ces derniers jours que Paris était "un gros, gros, gros candidat" pour la victoire finale.

"Ils ont une équipe avec de supers attaquants, des buteurs. C'est ce qui fait la différence à ce niveau. Les équipes du Top 8 sont toutes bonnes. Mais regardez: Messi, Ronaldo, Lewandowski, Diego Costa, Ibra, Cavani, Lavezzi... A ce niveau, c'est quelque chose de très important", a-t-il argué mardi en conférence de presse.

En faisant du PSG un favori à la victoire finale, Mourinho, qui vise un troisième sacre européen avec trois clubs différents (après Porto en 2004 et l'Inter Milan en 2010), cherche autant à mobiliser son équipe qu'à déstabiliser le champion de France.

Pourtant, si le vécu européen de Chelsea (vainqueur de la C1 en 2012, de l'Europa League l'an passé) depuis une décennie est incomparable à celui du Paris SG, l'expérience n'est pas plus grande chez les Blues à titre individuel. Avec des joueurs comme Ibrahimovic, Thiago Motta ou Thiago Silva, rompus aux joutes de la C1, les Parisiens auront du répondant en la matière face aux Terry, Cech et autres Lampard. Et Chelsea fera sans Eto'o, forfait pour blessure.

Qui plus est, en se sachant promis au titre de champion de France avec 13 points d'avance sur leur dauphin Monaco, les Parisiens ont eu le privilège de préparer en toute quiétude ce rendez-vous européen en s'économisant lors des derniers matches de championnat.

Une sérénité renforcée par le niveau exceptionnel affiché cette saison par leur arme fatale, Ibrahimovic, auteur de dix buts cette saison en C1 (40 en 42 matches toutes compétitions confondues) qui ont largement contribué à porter à 28 leur nombre de matches européens sans défaite au Parc des Princes.

Autour de lui, le Suédois pourra compter sur un Cavani dont les dirigeants qataris espèrent qu'il justifiera un peu plus les 64 M EUR investis sur lui l'été dernier, et sur ce trio du milieu Verratti-Motta-Matuidi que l'Europe envie à Paris.

Du talent, le Chelsea que bâtit "Mourinho 2.0" n'en manque pas non plus avec Hazard, Oscar, Ramires ou Willian, des pépites que le technicien portugais estime "toujours en phase d'apprentissage".

Reste désormais à savoir qui de Chelsea ou de Paris imposera à l'autre son expérience et/ou son talent.

nip/pgr/jgu

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