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Étudiants anglophones: Me Julius Grey dépose une injonction

Étudiants anglophones: Me Julius Grey dépose une injonction
Philippe Régnoux

L'avocat Julius Grey se porte à la défense d'étudiants anglophones en quête du droit de vote. Il dépose lundi une injonction au nom d'étudiants de l'Université McGill qui se sont fait refuser leur inscription sur la liste électorale.

Un texte de Vincent Champagne

Me Grey, qui n'accorde pas d'entrevue à ce sujet, indique toutefois que la procédure d'urgence devrait être entendue le mercredi 2 avril.

Cette démarche survient alors que les associations étudiantes des universités McGill et Concordia ont fait une sortie lundi pour dénoncer ce qu'elles qualifient de « répression » et « d'intimidation » à l'égard des étudiants anglophones.

Les représentants étudiants disent avoir reçu un grand nombre de témoignages suggérant des comportements discourtois de la part de certains membres du personnel du Directeur général des élections du Québec (DGEQ).

Au coeur du litige se trouve le critère selon lequel il faut être « domicilié » au Québec depuis au moins six mois. Selon le DGEQ, il ne suffit pas de résider au Québec pour y être domicilié, puisque cette notion fait référence à une certaine permanence.

Des étudiants, présentant baux et factures d'Hydro-Québec, se seraient fait refuser le droit de vote, car ils ne peuvent prouver qu'ils ont l'intention de s'établir au Québec de façon permanente.

« Il y a un problème avec ce concept de domicile, qui existe dans la Loi électorale, et la façon que c'est appliqué dans cette élection-ci », déplore Gene Morrow, vice-président de l'Association étudiante de l'Université Concordia. « Ce concept de domicile est très flou, et ça donne des pouvoirs discrétionnaires à des employés dans les bureaux de révision ».

« Une politique de peur et de division »

Les associations étudiantes font un pas de plus en dénonçant ce qu'elles qualifient de « politique de peur et de division, utilisée pour présenter, à tort, un Québec menacé par les non-Québécois ».

Cette politique aurait d'abord ciblé les « communautés musulmanes comme boucs émissaires », avant de s'attaquer aux étudiants anglophones. « Nous dénonçons ces propos islamophobes et xénophobes, surtout qu'ils concernent bon nombre de nos membres », affirment les associations.

On se souviendra qu'il y a deux semaines, le Parti québécois a fait une sortie publique pour s'inquiéter du nombre élevé d'anglophones et d'allophones qui tentent d'obtenir le droit de vote auprès des bureaux de révision de la liste électorale. La chef du PQ, Pauline Marois, avait par la suite qualifié de « rassurants » les propos tenus et les gestes posés par le DGEQ.

« On dénonce le contexte, instrumentalisé par des personnes comme Pauline Marois ou Léo Bureau-Blouin, qui ont l'idée d'un complot, ou au minimum, une peur de l'autre, des personnes qui essaient de bonne foi de voter dans cette élection », affirme Jaggi Singh, militant bien connu et coordonnateur du Groupe de recherche d'intérêt public à l'Université Concordia, qui cosigne la lettre.

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