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Travailler chez Google : les 2 types d'employés identifiés par l'entreprise

Chez Google, il y a deux types d'employés (et ils vous ressemblent)
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Un campus d'avant-garde, des locaux confortables, des cantines à faire pâlir d'envie n'importe quel employé, Google est connu pour miser sur le cadre de travail de ses employés. Mais quel est le rapport au travail de ses employés? C'est la question que s'est posée la firme de Mountain View qui a mis en place une étude destinée à mieux les comprendre, raconte Laszlo Bock, le vice-président chargé du personnel, dans un billet publié par la Harvard Business Review.

Elle a débuté il y a deux ans et devrait durer 100 ans. 4.000 employés de l'entreprise ont été sélectionnés au hasard pour répondre à un questionnaire qui rassemble une liste de questions établies scientifiquement mais aussi des échelles de mesures. Renouvelé tous les deux ans, il interroge les employés sur leur personnalité, leurs comportements, projets professionnels, collègues, et comment ils s'inscrivent au sein de leur relations sociales de manière générale.

«Ce qu'on espère apprendre?», s'interroge le cadre dirigeant, savoir «comment améliorer le bien être, cultiver de meilleurs leaders (...), comment le bonheur influe sur le travail et inversement».

Les premiers résultats viennent de tomber et concernent l'équilibre vie privée, vie professionnelle. L'idée d'un parfait équilibre est une fausse piste explique Laszlo Bock, car «pour la majorité des gens, le travail et la vie sont inséparables». «Les technologies nous rendent joignable à toute heure (désolé pour ça) et l'amitié comme les relations interpersonnelles ont toujours fait partie du travail».

La preuve par les employés de Google qui se scindent en deux groupes distincts, dans lesquels vous vous reconnaîtrez peut-être:

  • D'un côté, les segmenteurs. Ils représenteraient 3 employés sur 10 et doivent leur petit nom à une capacité: savoir déconnecter. «Ils mettent en place une barrière psychologique entre le stress du travail et le reste de leurs vies», explique Laszlo Bock, et sans se soucier des échéances et des torrents de courriels parviennent à s'endormir gentiment tous les soirs». Exemple de préférence soulignée par un segmenteur dans les questionnaires: «je n'aime pas avoir à penser à mon travail quand je suis à la maison».
  • De l'autre côté, la majorité des employés que Bock appelle les «intégrateurs». Pour eux, le travail est constamment présent en arrière-plan, même lorsqu'ils ne sont plus là. Ils regardent leurs emails tous les soirs, appuient sur le bouton de rafraîchissement sans arrêt pour savoir si du travail a atterri dans leur boîte de réception. Sans surprise, plus de la moitié d'entre eux aimeraient bien faire partie de l'autre catégorie. Exemple d'une caractéristique soulignée par un intégrateur: "Il est parfois difficile de dire où ma vie professionnelle s'arrête et où ma vie personnelle commence".

«En sachant où les employés se situent sur ce spectre», continue Laszlo Bock, «nous espérons que Google pourra créer un environnement qui permettra à ses employés de déconnecter plus facilement».

La firme n'a d'ailleurs pas attendu ces résultats pour s'atteler à cette tâche. À Dublin, où se trouve le siège européen de l'entreprise, l'initiative «Dublin Goes Dark» propose aux employés de laisser leurs appareils à l'accueil avant de quitter leur lieu de travail. Résultat, «les Googlers [le nom que l'entreprise donne à ses employés, ndlr.] ont fait part de soirées plus agréables et moins stressante», rapporte Bock.

De la même manière, explique-t-il, donner un coup de pouce aux segmenteurs pour ignorer les emails en dehors des heures de travail et prendre tous leurs jours de vacances pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme. Mais l'étude gDNA devrait permettre à l'avenir de répondre à d'autres questions. Lesquelles? Bock ne le sait pas encore. C'est justement l'intérêt d'en savoir plus sur ses employés.

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