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Pour Marois, une loi anti-briseurs de grève n'est pas prioritaire

Pour Marois, une loi anti-briseurs de grève n'est pas prioritaire
Pauline Marois, premier of Quebec, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, Dec. 13, 2012. Marois, premier of Canada's second-most populous province, reiterated her aim to move Quebec toward independence and said it values its relationship with the U.S. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images
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Pauline Marois, premier of Quebec, speaks during an interview in New York, U.S., on Thursday, Dec. 13, 2012. Marois, premier of Canada's second-most populous province, reiterated her aim to move Quebec toward independence and said it values its relationship with the U.S. Photographer: Scott Eells/Bloomberg via Getty Images

Le chef du Parti québécois, Pauline Marois, n'exclut pas de modifier les dispositions anti-briseurs de grève dans le Code du travail si sa formation politique est reportée au pouvoir le 7 avril prochain, mais précise qu'il ne s'agit pas d'une priorité.

Si ce projet législatif figure dans le programme du PQ, il ne fait pas partie de sa plateforme électorale, a-t-elle affirmé samedi matin, alors qu'elle présentait les engagements de son parti concernant la protection des travailleurs.

« Je suis prudente à cet égard, parce que nous avons quand même atteint un certain équilibre [entre syndicats et employeurs]. C'est vrai qu'il y a eu des conflits exacerbés à certains moments, mais de façon générale, on a beaucoup, beaucoup amélioré les relations de travail au Québec, toujours sous un gouvernement du Parti québécois », a-t-elle indiqué.

Les dispositions anti-briseurs de grève du Code du travail sont largement dénoncées par les syndicats parce qu'elles n'empêchent pas les employeurs d'avoir recours à des travailleurs de remplacement à l'extérieur du lieu physique de travail en cas de grève ou de lock-out.

Le conflit de travail au Journal de Montréal est peut-être celui qui a illustré le plus clairement cette façon de faire au cours des dernières années.

Le grand patron du quotidien, Pierre Karl Péladeau, est aujourd'hui candidat pour le Parti québécois dans Saint-Jérôme.

Défendre les travailleurs vulnérables

Parmi les autres engagements pris samedi par le Parti québécois figure celui de permettre aux travailleuses domestiques d'être protégées par la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).

Il propose en outre de mettre en place des mesures pour encadrer les agences de placement de personnel temporaire, d'assurer la pérennité des régimes de retraite à prestations déterminées, d'engager des consultations sur une éventuelle mise à jour du Code du travail et de poursuivre sa bataille contre la réforme fédérale de l'assurance-emploi.

Marois attaque Couillard sur la langue

Comme elle l'avait fait la veille, le chef péquiste a profité de son point de presse pour attaquer le chef du PLQ, Philippe Couillard, à qui elle reproche de ne rien proposer pour défendre la langue française.

Elle accuse son adversaire libéral de vouloir faire reculer le Québec « 50 ans en arrière » en affirmant, comme il l'a fait lors du débat des chefs de jeudi, que les employés d'usine devaient maîtriser l'anglais au cas où un client anglophone viendrait leur poser des questions.

« Chaque famille a ses histoires à propos de cette époque où le français était subordonné à l'anglais dans les usines. On s'est tellement battu pour changer ça! Et voilà que Philippe Couillard remet ça en question avec une légèreté stupéfiante », s'est-elle insurgée.

« Il y a un seul moyen d'empêcher un recul du français sous les libéraux et c'est de se donner un gouvernement qui comprend et assume la responsabilité historique de protéger, de promouvoir la langue française au Québec », a-t-elle ajouté.

Mme Marois célèbre par ailleurs son 65e anniversaire de naissance aujourd'hui. Ce soir, elle prendra part à un important rassemblement militant au Théâtre Telus de Montréal.

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