Les questions d'intégrité et les revenus des chefs risquent de refaire surface ce soir, durant le deuxième débat télévisé de la campagne électorale québécoise, qui sera présenté sur les ondes de TVA, LCN et Argent à 20 h.
Le ton a monté ces derniers jours entre les chefs. Pauline Marois et François Legault s'en sont pris à l'intégrité du chef libéral, Philippe Couillard, et de son parti, en rappelant les controverses qui ont secoué le PLQ sous le gouvernement Charest.
M. Couillard a répliqué en jouant la carte de la transparence. Il s'est engagé à publier ses déclarations de revenus et à dévoiler ses actifs. Il a invité ses adversaires à faire de même, ce qu'a refusé Mme Marois.
Dans la foulée, Radio-Canada a divulgué mercredi que le chef libéral Philippe Couillard avait détenu un compte bancaire pendant huit ans dans le paradis fiscal de l'île de Jersey, à l'époque où il travaillait en Arabie saoudite.
C'est dans ce contexte que les chefs de parti se retirent pour la journée en compagnie de leurs conseillers pour préparer le dernier débat avant les élections.
Mais la chef péquiste a indiqué jeudi matin qu'elle ne croyait pas que la question de l'intégrité soit centrale.
Pauline Marois, qui tire de l'arrière dans les sondages, veut plutôt mettre de l'avant son bilan des 18 derniers mois et présenter son programme. Elle estime avoir « de la difficulté à faire passer son message ».
Elle entend notamment s'attaquer aux cadres financiers de ses adversaires qui, selon elle, ne tiennent pas la route. « C'est la pensée magique dans le cas de M. Couillard. Chez M. Legault, il veut abolir des postes, un an plus tard, il va abolir les taxes et remettre 1000 $ aux gens. C'est impossible. D'abord, ça ne fait pas en criant lapin, abolir des postes. Québec solidaire est un projet très généreux, mais il n'arrivera pas à le réaliser parce que c'est beaucoup trop coûteux. »
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