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Élections 2014 : les Québécois doivent arrêter d'avoir peur, estime Amir Khadir

Les Québécois doivent arrêter d'avoir peur, estime Amir Khadir
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Le co-porte-parole de Québec solidaire, Amir Khadir, espère que les Québécois «surmonteront leurs peurs» et voteront pour autre chose que les deux partis traditionnels. Il ne se gêne pas non plus pour accuser le Parti québécois (PQ) et le Parti libéral du Québec (PLQ) de mener une «campagne électorale de peur» : l’un avec la Charte de la laïcité, et l’autre avec le référendum.

«Les gens sont prêts pour les idées et propositions de Québec solidaire. Ils veulent entendre parler de plus de justice sociale, d’un Québec plus vert, et d’un Québec indépendant», pense le co-porte-parole, et député de Mercier, Amir Khadir.

Même si son parti est quatrième dans les sondages depuis le début de la campagne électorale, le député ne désespère pas. Il critique, toutefois, la stratégie du PQ et du PLQ qui consiste à «mener une campagne électorale de peur» au lieu de parler des véritables enjeux.

«Ça fait 30 ans que le Parti libéral fait ça : de lancer une campagne de peur contre l’idée de tenir un référendum… et ça semble fonctionner. Il faut dire que le Parti québécois avait la même stratégie de tenir une campagne de peur avec son projet de Charte des valeurs», dit-il.

Il critique également le mode de scrutin qui, selon lui, ne favorise pas la présence de plus de deux partis. «Beaucoup de gens nous aiment, ils nous le disent. Mais, quand il y a une campagne de peur, avec notre système de scrutin, les gens ont peur de voter pour quelque chose de nouveau», déplore-t-il.

Pour lui, les deux partis en avant-scène ne proposent rien de constructif pour le Québec. «Il faut absolument qu’on se mobilise pour sortir le Québec de cette impasse. Il ne faut pas oublier que nous avons deux partis aux prises avec des scandales», dénonce-t-il.

Amir Khadir critique également le travail des grands médias qui, selon lui, ne donnent pas la même attention médiatique à l’ensemble des partis. Il estime, aussi, qu’avec un peu plus de financement, sa formation pourrait réaliser une percée étonnante dans l’ensemble des régions.

«Il nous faudrait plus d’argent et une meilleure justice de la part des grands médias, dit-il. Je pense que ça va prendre un peu plus de temps pour se faire connaître, mais… on va y arriver», citant comme exemple l’ascension au Québec, lors de l’élection fédérale de 2011, du Nouveau parti démocratique (NPD).

Cette année, la formation a décidé de miser sur un autobus de campagne. Une première pour le parti de gauche, et ce, même si le co-porte-parole a sillonné la province à toutes les «élections depuis 2007.» «On a décidé de donner les moyens aux médias de ne pas nous refuser et de venir nous voir», ironise-t-il, indiquant que la réception est «très bonne» à l’extérieur de Montréal. Toutefois, la réception des médias nationaux a été très tiède: seule une journaliste du Devoir suit la caravane solidaire.

En début de campagne, Françoise David a affirmé qu'elle souhaite utiliser l’autobus de tournée pour, notamment, parler avec les électeurs «de la revitalisation des villages du Québec.»

Parler des paradis fiscaux

Au chapitre des enjeux, Amir Khadir se dit déçu que la question des paradis fiscaux et de l’évasion fiscale ne soit pas à l’ordre du jour des deux grands partis. «À quoi ça sert de créer de la richesse si notre système est une véritable passoire pour ceux qui ne veulent pas payer d’impôt, questionne-t-il. Le dernier rapport de Revenu Québec parlait d’une perte de 23 milliards de dollars pour le Québec : c’est énorme.»

Si les trois principaux partis ne veulent pas parler de cette question, dit-il, c’est parce qu’«ils ont les mains liées.»

Sur la question nationale, Françoise David, la co-porte-parole, rappelle que Québec solidaire s’est positionnée en faveur de la souveraineté et propose, entre autres, «de créer une assemblée constituante.» Elle se dit aussi confiante de garder son siège dans Gouin le 7 avril prochain.

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