Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Yémen: 20 soldats meurent dans une attaque attribuée à Al-Qaïda

Yémen: 20 soldats meurent dans une attaque attribuée à Al-Qaïda

Vingt soldats ont été tués lundi, certains dans leur sommeil, au Hadramout, une région du sud-est du Yémen, dans une attaque à l'arme automatique contre un point de contrôle de l'armée, attribuée par des sources militaires à Al-Qaïda.

Cette nouvelle attaque, qui n'a pas été revendiquée, a eu lieu à l'aube près de Reida, à 135 km à l'est de Moukalla, chef-lieu du Hadramout, alors que la plupart des soldats dormaient sous une tente.

"Vingt soldats ont trouvé la mort dans l'attaque armée contre un point de contrôle", a annoncé l'agence officielle Saba.

L'attaque a été menée par "des hommes armés circulant à bord de plusieurs véhicules" a déclaré à l'AFP une source militaire, précisant que "les assaillants ont pris par surprise les soldats, qui dormaient pour la plupart".

"Certains assaillants ont tiré à l'arme automatique contre des militaires en faction au poste de contrôle, alors que d'autres ont lancé des grenades contre les soldats qui dormaient sous une tente", a-t-elle expliqué.

Une autre source militaire a indiqué que "les assaillants seraient des membres d'Al-Qaïda", avant de préciser que l'attaque portait "l'empreinte du réseau extrémiste".

Un hélicoptère s'est posé en milieu de journée sur le site de l'attaque pour embarquer les corps des militaires tués, alors qu'un avion de combat survolait le secteur, ont indiqué des habitants à l'AFP.

Des drones, vraisemblablement américains, sont apparus à plusieurs reprises au cours des derniers jours dans le ciel de la région, ont ajouté ces habitants, laissant entendre que ces drones auraient surveillé les mouvements des assaillants.

Les Etats-Unis, engagés aux côtés des autorités yéménites dans la lutte contre le terrorisme, sont le seul pays à disposer de drones dans la région. Ces appareils ont été utilisés de façon particulièrement intense l'année dernière, tuant des dizaines de personnes soupçonnées d'appartenir au réseau extrémiste, mais aussi des civils.

Le nouveau ministre de l'Intérieur, le général Abdo Tareb, a "ordonné l'arrestation du chef de la sécurité du Hadramout, le général Fahmi Mahrous, et du commandant des forces spéciales" dans le cadre de l'enquête sur les circonstances de cette attaque meurtrière, a déclaré à l'AFP un responsable local.

L'agence Saba a également fait état de ces arrestations.

Le général Tareb avait succédé à Abdelqader Qahtan, limogé le 8 mars, en même temps que le chef du service du renseignement politique, par le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui avait dénoncé les lacunes des services de sécurité, à l'origine d'une grogne populaire dans le pays.

Les attaques contre l'armée et la police, qui se multiplient, sont souvent attribuées par les autorités au réseau extrémiste, actif au Yémen.

Le 18 mars, un kamikaze au volant d'une voiture piégée s'est fait exploser devant un siège des renseignements militaires près d'Aden (sud), tuant un soldat et blessant treize autres personnes.

Trois jours plus tôt, trois membres présumés d'Al-Qaïda, dont un Saoudien, avaient trouvé la mort dans l'explosion d'une voiture qu'ils étaient en train de piéger dans la province voisine de Chabwa.

En février, un assaut contre la prison centrale de Sanaa a permis l'évasion de 29 prisonniers, dont 19 membres présumés d'Al-Qaïda, et coûté la vie à 11 membres des services de sécurité.

Le Yémen abrite Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), considéré par les Etats-Unis comme l'émanation la plus dangereuse du réseau.

Al-Qaïda avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer son emprise notamment sur le sud et l'est du Yémen, où il avait regroupé ses partisans.

faw/tm/cbo

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.