La Commission scolaire de Montréal (CSDM) croule sous les problèmes financiers, dénonce Québec solidaire, qui souhaite régler une fois pour toutes la question du sous-financement des écoles publiques et les problèmes qui en découlent.
Entouré de candidats montréalais, lundi, le député sortant de Mercier, Amir Khadir, a présenté les engagements de son parti pour remettre à niveau le réseau des écoles de la ville et de la province. Son parti avait pour l'occasion invité des représentants de comités de parents et de conseils d'établissements à témoigner de ce qu'ils vivent au jour le jour.
« Il faut cesser de considérer nos enfants comme une dépense administrative, a pressé Mélanie Robinson, commissaire-parent à la CSDM. Derrière chaque code permanent se cache un être humain à part entière, et la façon dont on les traite aujourd'hui a un impact direct sur leur implication dans la société de demain. »
Selon le président du conseil d'établissement de l'école secondaire Jeanne-Mance, Léon Coupal, « l'obsession du déficit zéro » risque de saper les efforts du personnel de l'école, qui doit composer avec des budgets qui diminuent chaque année.
« On parle ici d'une école où la bibliothèque est fermée deux jours par semaine, où la directrice n'a pas de secrétaire, où il n'y a pas assez de manuels scolaires pour tous les étudiants et où l'achat de chaises pose problème », a-t-il illustré.
Agir prestement
Vétusté des bâtiments, moisissures, manque de personnel spécialisé... Amir Khadir souligne que les besoins sont pressants.
« Pendant qu'on donne des milliards de dollars, littéralement, d'avantages fiscaux à des multinationales qui n'en ont pas besoin, qu'on laisse des milliards de dollars nous échapper à travers les paradis fiscaux qu'on ne bloque pas, on n'est pas capable d'offrir des locaux propres, des écoles saines à nos élèves et fournir des services essentiels », a-t-il déploré.
Québec solidaire s'engage à annuler les compressions du gouvernement Marois dans les commissions scolaires et souhaite allouer 100 millions de dollars par année à la rénovation des bâtiments scolaires.
Le parti souhaite également créer 15 000 nouveaux postes de professeurs à temps plein et 1000 postes de professionnels pédagogiques dans le réseau public d'ici 2020.
D'après le reportage de Vincent Champagne