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Fukushima: remise en service partiel du système de décontamination d'eau

Fukushima: remise en service partiel du système de décontamination d'eau

La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué lundi avoir remis en service à la mi-journée une partie du système de décontamination d'eau ALPS, environ une semaine après son arrêt total.

La ligne de décontamination A a été réactivée lundi à 12H59 locales (03H59 GMT) et la ligne C à 13H00, a expliqué dans un courriel Tokyo Electric Power (Tepco).

"Aucune anomalie n'a été constatée après ce redémarrage", a assuré la compagnie.

Reste toutefois encore stoppée la ligne B qui était à l'origine de l'arrêt intégral d'ALPS mardi dernier en raison d'un dysfonctionnement dû à un problème de filtre du strontium.

La relance de deux lignes sur trois est certes une bonne chose mais cela ne suffira pas à désengorger le complexe atomique où s'accumulent chaque jour des quantités phénoménales de liquide souillé par des substances radioactives.

Le dispositif sert à éliminer une soixantaine de radionucléides. Il est censé tourner depuis plusieurs mois, mais dans les faits il ne cesse de rencontrer des problèmes divers.

Cet équipement développé avec le groupe japonais Toshiba est pourtant présenté comme un rouage-clef pour résoudre le problème d'eau contaminée dont regorge la centrale accidentée Fukushima Daiichi, en partie détruite par le tsunami du 11 mars 2011.

Plus de 435.000 mètres-cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.

Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale en raison des risques de pollution de l'océan Pacifique voisin.

Le directeur de la centrale, Akira Ono, a reconnu récemment devant l'AFP se sentir un peu démuni face à ces difficultés, et espérer que les efforts menés avec les autorités permettront d'en venir à bout.

Une fois décontaminée par ALPS, l'eau, dans laquelle il restera encore au moins du tritium, pourrait être rejetée dans la mer, c'est du moins l'hypothèse avancée (et même conseillée) par des experts extérieurs.

kap/ml

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