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Fukushima: le système de décontamination d'eau ALPS de nouveau arrêté

Fukushima: le système de décontamination d'eau ALPS de nouveau arrêté

La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a indiqué mardi avoir de nouveau stoppé le système de décontamination d'eau ALPS qui venait tout juste d'être remis en service partiellement après déjà une semaine d'arrêt total.

Les lignes de décontamination A et C ont dû être stoppées de nouveau dans la soirée de lundi, quelques heures seulement après avoir redémarré, à cause de la détection d'une petite fuite d'eau, a expliqué dans un courriel Tokyo Electric Power (Tepco).

La ligne B était quant à elle toujours stoppée depuis une semaine. C'est elle qui avait conduit à l'arrêt total du système en raison d'un dysfonctionnement dû à un problème de filtre.

Qu'il fonctionne ou non, le système ALPS, notoirement instable, ne suffira de toute façon pas à désengorger le complexe atomique où s'accumulent chaque jour des quantités phénoménales de liquide souillé par des substances radioactives.

Le dispositif, qui sert à éliminer une soixantaine de radionucléides, est censé tourner à peu près correctement depuis plusieurs mois, mais dans les faits il ne cesse de rencontrer des problèmes divers.

Cet équipement développé avec le groupe japonais Toshiba est pourtant présenté comme un rouage-clef pour résoudre le problème d'eau contaminée dont regorge la centrale accidentée Fukushima Daiichi, en partie détruite par le tsunami du 11 mars 2011.

Plus de 435.000 mètres cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.

Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale en raison des risques de pollution de l'océan Pacifique voisin.

Le directeur de la centrale, Akira Ono, a reconnu récemment auprès de l'AFP se sentir un peu démuni face à ces difficultés, et espérer que les efforts menés avec les autorités permettent d'en venir à bout.

Une fois décontaminée par ALPS, l'eau, dans laquelle il restera encore au moins du tritium, pourrait être rejetée dans la mer, c'est du moins l'hypothèse avancée, et même conseillée, par des experts extérieurs.

kap/jr

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