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Présidentielle en Algérie: appel à une "alternative à l'échec du régime"

Présidentielle en Algérie: appel à une "alternative à l'échec du régime"

Une coalition de partisans du boycottage de l'élection présidentielle algérienne a appelé dimanche à construire une "alternative" au régime du président Abdelaziz Bouteflika, candidat à un quatrième mandat, au premier jour de la campagne présidentielle.

"Tous les pouvoirs son concentrés entres les mains du chef de l'Etat alors que l'actuel Loi fondamentale ne prévoit pas de mécanisme de contrôle", a dénoncé le chef du Front pour la Justice et le développement (islamiste) Abdallah Djaballah, lors d'une réunion à Alger.

L'Algérie a "besoin d'une conférence nationale pour construire un consensus autour d'amendements de la constitution pour garantir la démocratie", a-t-il ajouté.

La coalition veut "offrir aux Algériens une alternative à l'échec du régime actuel", a renchéri le président du Mouvement de la société pour la Paix (MSP, islamiste), Abderrezak Mokri.

Outre le MSP et le FDJ, la coalition est composée de Nahda (islamiste), de Jil El Djadid (parti de la jeunesse), et du Rassemblement pour la culture et la Démocratie (RCD, centre). L'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour, en fait également partie.

La coalition a mis en place une commission composée de 18 membres pour préparer "une conférence nationale pour la transition démocratique", selon un texte présenté à la presse dimanche.

"L'Algérie est dans une impasse. Il faut ouvrir de nouveaux horizons. Tout laisse à penser que le scrutin du 17 avril est joué d'avance. L'Etat est entièrement mobilisé en faveur du président candidat", s'est insurgé le secrétaire général de Nahda, Mohamed Douibi.

Les membres de la coalition ont appelé le candidat et ancien chef du gouvernement Ali Benflis, principal adversaire de M. Bouteflika, à se "retirer de la course pour laisser le chef de l'Etat sortant seul dans l'arène".

M. Bouteflika, qui brigue un 4e mandat en dépit des critiques sur son état de santé, a promis des réformes constitutionnelles en cas de réélection.

"Dès 2014, il y aura un changement dans la Constitution", a encore déclaré dimanche son ex-Premier ministre et directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, lors d'un meeting à Adrar (Sahara).

Le chef d'Etat sortant, malgré ses 77 ans, dont 15 au pouvoir, et des problèmes d'élocution notamment, a en outre affirmé que ses ennuis de santé ne le "disqualifiaient" pas pour un nouveau mandat.

abh/cbo

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