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Milan-Sanremo - Kristoff provoque la déroute des favoris

Milan-Sanremo - Kristoff provoque la déroute des favoris

Premier Norvégien vainqueur sur la Riviera, Alexander Kristoff a bravé la pluie et les autres sprinteurs pour gagner dimanche la 105e édition de Milan-Sanremo qui a tourné à la déroute des favoris.

La course la plus longue de la saison (294 km) s'est conclue comme souvent par un sprint, limité à moins d'une trentaine de coureurs. Mais les plus rapides en théorie du groupe ont été surclassés au terme d'une longue journée, près de 7 heures de course.

Sur le Lungomare Italo Calvino, où la pluie s'était interrompue quelques instants plus tôt, le Britannique Mark Cavendish s'est rassis dans le sprint pour prendre une décevante cinquième place. Le Slovaque Peter Sagan, grand favori au départ de Milan, s'est limité à la dixième place, juste derrière son vainqueur de l'année passée, l'Allemand Gerald Ciolek.

Le Suisse Fabian Cancellara, autre ancien lauréat (2008), s'est incliné de plusieurs longueurs face à Kristoff. Sous le coup de la déception, Spartacus a esquissé un geste de dépit en franchissant la ligne en deuxième position... pour la troisième fois de sa carrière.

"Attendre 250 kilomètres dans les roues, ce n'est pas la Sanremo que j'aime", a déclaré le Bernois qui a regretté l'absence de la Pompeiana, la nouvelle côte que les organisateurs avaient prévu d'ajouter au seuil des 20 derniers kilomètres avant de renoncer pour des raisons de viabilité.

La course, ouverte par une échappée de quelques courageux (Tjallingii notamment), s'est résumée avant le sprint final à une offensive solitaire de l'Italien Vincenzo Nibali dans la Cipressa, à 26 kilomètres de l'arrivée. Mais le vainqueur du dernier Giro a été repris par le premier peloton sur les pentes du Poggio, la dernière difficulté.

Aucune attaque d'envergure n'a pu se développer dans cette montée, pas plus que dans la descente en balcon au-dessus de la Riviera. Pour son bonheur, Kristoff a pu alors compter sur son équipier, le très expérimenté Luca Paolini (37 ans), qui avait tenté de sortir sur le haut du Poggio, à l'approche des 6 derniers kilomètres.

"C'est grâce à lui que j'ai pu gagner", a insisté le Norvégien en rendant hommage à son équipier qui a neutralisé les démarrages dans les rues de la cité des fleurs. Dans la ligne droite finale, l'homme de Stavanger, au gabarit de bûcheron (1,83 m pour 81 kg) a conclu le travail de l'équipe Katusha pour créer une demi-surprise compte tenu de ses états de service.

S'il ne comptait en effet aucun succès majeur jusqu'à son déboulé de Sanremo, Kristoff (26 ans) tournait autour depuis le printemps dernier. "J'ai déjà fait 4e au Tour des Flandres et 9e à Paris-Roubaix", a d'ailleurs rappelé le Norvégien, médaillé de bronze en 2012 de la course sur route des JO de Londres.

Sa victoire, un an après celle de Ciolek, est appelée toutefois à relancer le débat sur l'utilité de durcir le final de la "classicissima". "Il manquait une difficulté", a accusé Cancellara. "A la fin, c'était une loterie. Une loterie dans le Poggio, une loterie dans la descente, une loterie au sprint".

Mais, à ce tirage regroupant les plus forts et les plus endurants du peloton, Kristoff a su tirer le bon numéro. Au sortir d'un Paris-Nice qui lui a permis de se préparer au mieux.

jm/bvo

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