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Grèce: nouvelle manifestation contre l'arsenal chimique syrien

Grèce: nouvelle manifestation contre l'arsenal chimique syrien

Près de 5.000 personnes ont manifesté dimanche sur l'île grecque de Crète pour dénoncer la destruction programmée des armes chimiques syriennes dans l'est de la Méditerranée, a-t-on appris de source policière locale.

"Aujourd'hui la Crète dit +non+ à la destruction de l'arsenal syrien en Méditerranée", a lancé le préfet de Crète, Stavros Arnaoutakis, qui a assisté à cette manifestation organisée par des partis de gauche et des écolos.

La manifestation s'est déroulée symboliquement au monastère orthodoxe d'Arkadi dans le département de Réthymno (centre), haut lieu de la résistance crétoise contre l'occupation ottomane au 19e siècle.

Il s'agit de la deuxième manifestation massive en Crète en deux semaines après celle du 9 mars, qui s'est déroulée à La Canée, dans l'est de l'île, et qui avait rassemblé environ 2.000 personnes.

"Aucune étude sérieuse n'a été effectuée et on ne connaît pas les dangers de cette opération en cas d'accident", a indiqué le professeur de l'Ecole Polytechnique de Crète, Evangélos Gidarakos, qui participe à la coordination du mouvement et a assisté à la manifestation.

La procédure de destruction des armes chimiques syriennes dans la mer Méditerranée a suscité des protestations en Italie et en Grèce malgré les assurances des gouvernements réciproques que l'opération ne représentait aucun risque pour l'environnement.

Le Pentagone a équipé le navire MV Cape Ray, envoyé des Etats-Unis le 27 janvier de deux unités d'hydrolyse déployables, sorte d'usine mobile, en Mediterranée. Cela permettra la décomposition chimique d'une substance létale avec des ajouts d'eau chaude, les résidus devant être ensuite évacués.

Dans le cadre de la destruction programmée de ces armes chimiques, les plus dangereuses seront transférées dans le port italien de Gioia Tauro sur le MV Cape Ray. Trois chargements ont déjà quitté la Syrie, ne représentant pour l'instant qu'une petite partie de l'arsenal à évacuer.

Selon le programme supervisé par une mission conjointe ONU-Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), la totalité de l'arsenal chimique de la Syrie doit être détruit d'ici le 30 juin, selon l'accord conclu en septembre entre les Etats-Unis et la Russie pour éviter des frappes américaines en représailles après une attaque chimique dévastatrice.

str-hec/abk

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