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Trois groupes touareg du nord du Mali réunis à Rome en vue d'une coordination

Trois groupes touareg du nord du Mali réunis à Rome en vue d'une coordination

Trois groupes armés du nord du Mali se sont réunis à Rome du 20 au 22 mars sous les auspices de la communauté catholique Sant'Egidio, en vue d'établir une coordination, a-t-on appris samedi de source diplomatique.

"Il semble qu'ils ont approuvé un document de coordination", a indiqué cette source à l'AFP.

Il s'agissait de représentants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et de Mouvement arabe de l'Azawad (MMA), des groupes touareg qui s'étaient détachés d'autres mouvements plus extrémistes et islamistes, pour participer au processus de négociation prévu par les accords de Ouagadougou avec les autorités de Bamako.

La Communauté de Sant'Egidio, interrogée par l'AFP, n'a pas voulu donner de précisions sur cette rencontre ni sur ses résultats.

Jeudi, on avait annoncé à Ouagadougou qu'une "Coalition du peuple pour l'Azawad" (CPA), regroupant "toutes les communautés du nord du Mali", avait été créée par un ex-cadre du Mouvement national de libération de l'Azawad.

Elle entend mener le "même combat politique" que le MNLA, mais dans un esprit moins "va-t-en guerre", avait précisé son fondateur, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, considéré comme un modéré.

Plusieurs membres du MAA et du HCUA ont déjà rallié la CPA, ainsi que la grande majorité des "militaires" du MNLA, soit 8.000 hommes, avait-il encore assuré.

L'Azawad, un vaste territoire dans le nord du Mali, est considéré comme le berceau des touareg, dont des représentants rebelles réclament l'autodétermination.

Le gouvernement malien avait signé le 18 juin les accords de Ouagadougou avec les groupes armés du nord du Mali, qui ont permis l'organisation de l'élection présidentielle, mais qui tardent à être appliqués.

Les rebelles touareg ont été des alliés des islamistes armés qui ont occupé le nord du Mali pendant plusieurs mois en 2012, avant qu'une intervention internationale, dirigée par la France et toujours en cours, ne chasse les jihadistes des grandes villes de cette partie du pays.

jlv/aub

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