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Liban: 24 morts dans les combats confessionnels à Tripoli depuis le 13 mars

Liban: 24 morts dans les combats confessionnels à Tripoli depuis le 13 mars

Les combats confessionnels entre sunnites et alaouites à Tripoli, capitale du Liban-nord, ont fait 24 morts depuis le 13 mars, dont dix vendredi, a affirmé samedi à l'AFP une source au sein des services de sécurité.

Depuis le 13 mars, a expliqué cette source, "il y a eu 24 tués et 128 blessés", dont 17 parmi les soldats qui s'interposent entre deux quartiers pauvres du nord de la ville: Bab al-Tebbaneh, habité par les sunnites, et Jabal Mohsen, fief des alaouites, la confession du président syrien Bachar al-Assad.

Ces combats, qui se produisent régulièrement depuis des années, se sont intensifiés sur fond de guerre en Syrie, la majorité des sunnites libanais soutenant leurs coreligionnaires qui luttent contre le régime Assad.

Depuis 2008, les affrontements entre les deux quartiers ennemis séparés par une rue qui, ironie du sort, s'appelle la rue de Syrie, ont fait plus de 200 morts et 3.000 blessés.

Chaque "round", comme les appellent les habitants, se termine par un consensus pour le déploiement de l'armée libanaise, les armes disparaissent, puis réapparaissent dès le premier coup de feu.

Les tensions se sont aggravées à Tripoli, qui compte près de 500.000 habitants à 80% sunnites, au fur et à mesure que la Syrie, ancienne puissance tutélaire, s'enfonçait dans la guerre civile.

Le reste des habitants se divise entre alaouites --7 à 8% de la population--, qui se sont installés au début du 20e siècle, et chrétiens.

Les combats ont lieu généralement la nuit, et dans la journée, les francs tireurs entrent en action. Samedi, ils ont fermé la route internationale entre Tripoli et la Syrie.

"Ce qui se passe à Tripoli est une guerre d'usure et personne n'essaie de mettre fin au bain de sang", ont dénoncé dans un communiqué les députés de Tripoli.

L'ambassadeur américain au Liban, David Hale, a dénoncé ces violences lors d'une rencontre avec le Premier ministre libanais Tammam Salam. "Plus le conflit en Syrie durera et plus il y aura de retombées sur le Liban", a mis en garde le diplomate, ajoutant que "le régime Assad est l'auteur, et non la victime, des violences et de l'extrémisme".

Il a également dénoncé "les violations répétées de la souveraineté libanaise par les forces syriennes".

Par ailleurs, des hélicoptères syriens ont effectué six raids en 12 heures contre Wadi Ajram, des hauteurs qui dominent la localité sunnite libanaise d'Aarsal, à la frontière entre les deux pays, selon une source sécurité libanaise. Après la prise de Yabroud, il y a une semaine, par les forces loyalistes, des rebelles ont fui vers cette région du Liban.

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