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Les frères Hamelin sont sortis de leur zone de confort au Red Bull Crashed Ice

Les frères Hamelin sont sortis de leur zone de confort au Red Bull Crashed Ice
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MONTRÉAL - Les frères Charles et François Hamelin ont troqué leurs patins de vitesse et leur combinaison aérodynamique pour un équipement de hockey le temps d'une soirée, samedi, alors qu'ils devaient se livrer un duel sur l'exigeant parcours rénové du Red Bull Crashed Ice de Québec.

Les patineurs julievillois, qui avaient déjà participé à une séance d'échauffement de cette épreuve en 2012 à Québec, ont donc tenu leur promesse de revenir tenter l'expérience. Après avoir effectué trois descentes d'entraînement samedi matin, ils devaient retourner en piste vers 21h20, en marge de la finale du Championnat du monde de patinage extrême. Bien qu'ils admettent qu'ils ne se pousseront pas à la limite, on sent qu'une certaine adversité les anime.

«On se fait une mini-guerre pour savoir qui va gagner (samedi) soir, a lancé François. Ça nous ramène quand on était jeune et qu'on se lançait de petits défis devant la maison. La seule différence, c'est que cette fois-ci ce sera devant des milliers de personnes.»

Charles n'a d'ailleurs pas hésité lors d'une entrevue téléphonique accordée à La Presse Canadienne à taquiner son frère cadet, en lui rappelant qu'il pouvait se permettre de chuter.

«On se taquine pas mal avec ça, s'est-t-il esclaffé, en faisant référence à la chute de François en demi-finale du relais masculin aux Jeux de Sotchi. (...) Mais la glace est vraiment raboteuse, même sur le plat. Il y a plein de petites bosses qui font que c'est difficile de rester en contrôle.»

La «locomotive de Sainte-Julie» et son frère ont admis qu'ils avaient dû sortir de leur zone de confort habituelle pour relever le défi. Ainsi, contrairement aux conditions contrôlées qui prévalent habituellement dans les épreuves de patinage de vitesse — qualité de la glace, amphithéâtre à la fine pointe —, ils sont soumis aux aléas de Dame Nature.

«La plus grosse adaptation, c'est vraiment par rapport à la qualité de la glace, et le fait de tourner à droite. J'ai crié à François samedi matin sur le parcours 'As-tu vu ça 'man', j'ai tourné à droite!', a-t-il dit, en rappelant que les patineurs de vitesse ne tournent qu'à gauche. Mais sérieusement, les virages à droite sont difficiles parce que nous ne sommes pas habitués à ça. Ce n'est pas naturel pour nous.»

«J'ai les dents serrées quand j'arrive dans un virage à droite, a renchéri François. Ce n'est pas naturel, et en conséquence j'ai toujours hâte qu'on tourne de l'autre côté.»

Cette année, les organisateurs ont opté pour un retour aux sources lorsqu'ils ont dessiné le tracé du Red Bull Crashed Ice. La piste de 480 mètres – la plus longue depuis la création de l'événement il y a neuf ans – accueillera les compétitions individuelle et par équipes. Le départ sera donné en face de l’hôtel du Parlement et le trajet serpentera ensuite les fortifications du Vieux-Québec jusqu’à l’arrivée, place D’Youville.

Québec est la dernière étape du Championnat du monde de patinage extrême, qui comprend aussi des escales à Helsinki, en Finlande, St. Paul, au Minnesota, et Moscou, en Russie.

François Hamelin prendra sa décision au mois d'août

D'autre part, Charles en a profité pour indiquer qu'il avait déjà tourné la page sur les événements de la semaine dernière, lorsqu'il a laissé le titre de champion du monde de patinage de vitesse courte piste lui glisser entre les doigts, devant ses partisans, à l'aréna Maurice-Richard de Montréal.

«Je ne suis pas vraiment déçu, a-t-il mentionné. J'ai quand même fini troisième au classement, donc ce n'est pas comme si j'avais été incapable d'enregistrer des podiums cette saison. J'aurais aimé gagner, j'étais en bonne position pour le faire, mais dimanche je me suis présenté sur le fil de départ du 1000 m et j'ai commis une erreur qui m'a coûté cher. Mais le patinage de vitesse courte piste c'est ça. Ça m'est déjà arrivé plusieurs fois par le passé, et l'important c'est maintenant de tourner la page pour me concentrer sur le prochain cycle olympique.»

De son côté, François a indiqué qu'il allait profiter des prochains mois pour oeuvrer au sein de l'entreprise de vêtements qu'il a lancée en compagnie de son frère avant les Jeux de Sotchi et réfléchir à son avenir sportif. Même s'il a reconnu que «ça s'enlignait pour au moins une autre saison», il a répété qu'il allait fort probablement prendre une décision finale au mois d'août.

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