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Centrafrique: des anti-balaka se disent prêts à déposer les armes

Centrafrique: des anti-balaka se disent prêts à déposer les armes

Des responsables de milices majoritairement chrétiennes anti-balaka se sont dit prêts vendredi à déposer les armes et "à aller à la réconciliation avec les musulmans" au cours d'une rencontre à Bangui avec la ministre centrafricaine de la Communication et de la Réconciliation.

"Il y'a un temps pour tout. Nous avons opté pour libérer le peuple centrafricain et nous estimons que notre objectif est atteint. Donc nous ne devons plus continuer à perpétuer des actes qui sont contraires à notre but. Ceux qui perpétuent les actes de violences ne sont pas de vrais anti-balaka. Nous sommes déterminés à déposer les armes, à aller à la réconciliation avec les musulmans", a déclaré lors de cette rencontre publique organisée à la Primature, Emotion Brice Namsio, qui se présente comme un coordonnateur des anti-balaka, nébuleuse de groupes de miliciens.

"Le gouvernement se félicite de la main tendue des anti-balaka au gouvernement et de la position prise par les anti-balaka de vouloir déposer les armes pour aller à la réconciliation", a déclaré la ministre de la communication, Antoinette Montaigne Moussa, ajoutant: "j'espère que ce que vous avez dit aujourd'hui, ne sera pas tout de suite contredit par des actes de violences, d'autres tueries.".

Les responsables anti-balaka ont cependant émis des doléances, notamment un geste du gouvernement pour la prise en charge des éléments qui selon eux "travaillent dans les champs aux alentours de Bangui pour subvenir à leurs besoins".

Les anti-balaka se sont dans un premier temps opposés aux combattants essentiellement musulmans Séléka, qui ont multiplié pendant des mois les exactions contre la population, chrétienne à 80 %. Représailles et contre représailles ont plongé la Centrafrique dans une sipirale de violences, avec des centaines de milliers de déplacés et contraint à l'exode les civils musulmans - traqués par les anti-balaka - de régions entières du pays, malgré la présence des forces française Sangaris et africaine Misca.

L'état-major français a indiqué jeudi que plusieurs accrochages ont opposé ces derniers jours les soldats de Sangaris à des anti-balaka, dans Bangui et sur l'axe routier qui relie la capitale à la frontière camerounaise.

"Nous avons noté une forme de raidissement des anti-balaka, qui traduit sans doute l'impact qu'ont la force Sangaris et la Misca sur les zones où ils sont implantés", a déclaré le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron, au cours d'un point de presse, soulignant: "ils se revendiquent anti-balaka, mais nous n'avons pas affaire à une structure organisée".

acp-mc/jpc

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