La France a appris avec une "grande émotion" la mort d'un reporter afghan au bureau de l'AFP à Kaboul, tué avec sa femme et deux de leurs enfants par un commando taliban jeudi soir, a déclaré vendredi un porte-parole du Quai d'Orsay.
"La France condamne l'attentat du 20 mars qui a causé la mort de plusieurs civils afghans et étrangers. C'est avec une grande émotion que nous avons appris que cet attentat a coûté la vie à un journaliste de l'AFP , Sardar Ahmad, et à sa famille", a déclaré le porte-parole Romain Nadal.
"Nous assurons de notre profonde solidarité l'ensemble de ses proches ainsi que les journalistes qui, avec courage, contribuent à faire vivre chaque jour la liberté d'informer en Afghanistan", a-t-il poursuivi.
"A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle (en Afghanistan), la France réaffirme son engagement aux côtés des Afghans afin d'oeuvrer à la stabilisation du pays", a encore indiqué le porte-parole.
Un raid d'un commando taliban contre un hôtel de luxe situé en plein coeur de Kaboul a fait au moins neuf morts, dont quatre étrangers, jeudi soir. Le journaliste de l'AFP Sardar Ahmad, pilier du bureau afghan de l'Agence France-Presse, ainsi que sa femme et deux de ses enfants figurent parmi les morts. Le troisième enfant du couple, un jeune garçon, était quant à lui dans un état critique.
Le ministre français des Affaires étrangères devait adresser dans la journée une lettre au PDG de l'AFP Emmanuel Hoog, a indiqué M. Nadal.
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