Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

RDC: pétition pour que Kabila reste président après 2016

RDC: pétition pour que Kabila reste président après 2016

Un haut cadre du parti au pouvoir en République démocratique du Congo appelle les Congolais à signer une pétition pour permettre au président Joseph Kabila de "continuer son oeuvre" au-delà de 2016, terme de son deuxième et dernier mandat, selon la Constitution actuelle.

"Nous avons lancé une pétition. C'est au peuple de se prendre en charge. Nous voulons que Joseph Kabila continue son oeuvre. Joseph Kabila est l'ouvrier du peuple", a déclaré jeudi à l'AFP Claude Mashala, secrétaire national du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).

Joseph Kabila est arrivé à la tête de l'Etat en 2001 en succédant à son père, Laurent-Désiré Kabila, le jour de son assassinat. Il a ensuite été élu en 2006, au terme des premières élections démocratiques du pays, et reconduit pour cinq ans en 2011, après un scrutin critiqué par des observateurs locaux et étrangers, et rejeté par l'opposition congolaise.

Selon la Constitution (approuvée en 2006 et modifiée en 2011), le chef de l'Etat ne peut pas se représenter en 2016. "Je crois que c'est au peuple de déterminer le nombre de mandats et leur durée", a estimé M. Mashala, disant s'exprimer au nom des "kabilistes".

Plutôt qu'une révision constitutionnelle, M. Mashala propose de "changer" de Constitution, en arguant notamment que le texte actuel contient un certain nombre de dispositions non appliquées ou dépassées.

M. Kabila n'a jamais déclaré publiquement qu'il ne comptait pas rester au pouvoir après 2016, et l'opposition prête au clan présidentiel la volonté de tout faire pour permettre à son champion de se maintenir à son poste au-delà de cette échéance .

Le 7 mars, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait clairement indiqué que la Constitution pourrait être touchée avant le scrutin présidentiel de 2016.

La Constitution actuelle contient des garde-fous qui interdisent de toucher au nombre et à la durée des mandats présidentiels à l'occasion d'une révision constitutionnelle.

"Mais tout est permis en cas de +changement de Constitution+, car alors, tout est refondu, remis à plat", note sur son blog juridique l'avocat Marcel Yabili.

L'initiative de toucher à la Constitution revient en premier lieu au Chef de l'Etat, mais elle peut aussi venir du gouvernement, du Parlement, ou d'une pétition ayant réuni 100.000 signatures.

hab/mj/aub/de

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.