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Nouveau succès du régime syrien avec la prise du krak des Chevaliers

Nouveau succès du régime syrien avec la prise du krak des Chevaliers

Le régime syrien a remporté jeudi une importante victoire en s'emparant du fameux krak des Chevaliers, une étape décisive dans sa tentative d'empêcher toute infiltration rebelle à partir du Liban.

Il s'agit de la troisième reconquête en moins d'une semaine d'un fief rebelle le long de la frontière, pour laquelle le régime a bénéficié depuis plusieurs mois à la fois de l'appui de combattants du Hezbollah libanais et des divisions au sein de la rébellion.

"L'armée arabe syrienne a hissé le drapeau de la nation sur le krak des Chevaliers, dans la province de Homs (centre), après avoir écrasé les terroristes qui s'y cachaient", a affirmé la télévision syrienne.

La chaîne al-Mayadeen, basée à Beyrouth et qui soutient le régime de Bachar al-Assad, a montré des combattants loyalistes hissant le drapeau syrien sur un donjon de la citadelle croisée.

Construite en 1031 et perchée en haut d'une colline, cette citadelle était l'un des sites touristiques les plus prisés de Syrie avant le début de la révolte contre le régime en mars 2011, qui s'est transformée en une guerre civile dévastatrice.

Les images montrées par la télévision ne montraient cependant pas de dégâts majeurs subis par le château.

"Le krak des Chevaliers et la région autour ont été libérés des hommes armés qui venaient de Syrie, du Liban et d'autres pays. Stratégiquement, cela veut dire que la route d'approvisionnement de Wadi Khaled au Liban en direction de Tal Kalakh (en Syrie) puis de Homs est coupée et que nous avons mis fin à l'infiltration des terroristes", a affirmé sur place un colonel à al-Mayadeen.

"Maintenant, il va être possible de s'occuper des autres parties de la province" de Homs, a-t-il ajouté.

Cette prise s'ajoute à d'autres succès dans la région montagneuse de Qalamoun, plus au sud, en particulier la conquête de Yabroud dimanche puis de Ras al-Aïn mercredi. Cela devrait fermer théoriquement tous les accès avec le Liban, l'une des bases arrière des insurgés.

Selon un chef des Forces de Défense nationale (FDN), 40 rebelles ont été tués en tentant de fuir, dont un chef islamiste libanais.

Une source de sécurité libanaise a pour sa part fait état de 60 personnes blessées -- civils et combattants -- par des bombardements de l'artillerie syrienne alors qu'elles traversaient le fleuve séparant les deux pays dans le nord du Liban.

"Les gens ont commencé à fuir al-Hosn il y a trois jours et 300 sont arrivés chez nous. Parmi eux, 130 sont arrivés jeudi, dont 60 morts ou blessés", a également déclaré à l'AFP Khaled Hussein, un habitant du village de Wadi Khaled, selon qui beaucoup des combattants rebelles étaient libanais.

Un journaliste de l'AFP qui s'est rendu dans ce village libanais a entendu le bruit des bombardements de l'autre côté de la frontière.

Plus au nord, dans la province de Raqa, près de 600 Kurdes ont fui leur foyer après un ultimatum lancé par l'Etat islamique d'Irak et du Levant (EIIL), le groupe jihadiste le plus radical du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

L'EIIL, fortement implanté à Raqa, a même libéré des Kurdes qu'ils détenaient à condition qu'ils quittent la province, selon l'OSDH, qui a précisé que plus de 500 Kurdes avaient trouvé refuge en Turquie.

Plus à l'est, un convoi d'aide humanitaire organisé par plusieurs agences des Nations unies a franchi le poste frontière turco-syrien de Nusaybin à destination de la ville de Qamichli, a annoncé l'ONU.

Ce convoi, destiné aux "centaines de milliers de personnes qui en ont désespérément besoin dans le nord", est le premier acheminé par l'ONU par la route à partir de la Turquie depuis le début des violences en Syrie, a précisé l'ONU.

En outre, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé que le régime syrien avait évacué de son territoire plus de la moitié de son arsenal chimique.

Au 30 juin 2014, la Syrie doit avoir éliminé toutes ses armes chimiques, conformément à un accord russo-américain conclu en septembre qui avait permis d'éviter des frappes américaines en représailles à une attaque chimique meurtrière près de Damas.

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