Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Des luttes internes ébranlent le regroupement des Métis 

Des luttes internes ébranlent le regroupement des Métis

Quatre des cinq présidents provinciaux qui siègent au conseil des gouverneurs du Ralliement national des Métis sont en lutte ouverte contre le cinquième membre, Clément Chartier, qui est aussi président du regroupement.

La correspondance entre les membres montre que les leaders des groupes métis dans quatre provinces réclament depuis des mois la tenue d'une rencontre du conseil des gouverneurs. Ils affirment vouloir discuter de questions administratives et financières, et fixer une date pour l'élection du président.

Mais M. Chartier -- soutenu par le responsable des finances du conseil et gouverneur David Chartrand, de la Fédération des Métis du Manitoba -- a affirmé qu'il n'y aurait pas de rencontre avant le règlement d'une cause devant les tribunaux impliquant l'organisation en Saskatchewan.

La présidente de la Nation Métis en Alberta, Audrey Poitras, Gary Lipinski des Métis de l'Ontario, Robert Doucette de ceux de la Saskatchewan et Bruce Dumont des Métis de la Colombie-Britanniqu exhortent depuis des mois M. Chartier à convoquer une réunion des gouverneurs. Leurs appels ont été rejetés par MM. Chartier et Chartrand.

Le conseil ne s'est pas réuni depuis juin dernier, a déploré Mme Poitras. Une rencontre prévue en décembre a été annulée.

« Comme nous avons pu le constater, la seule personne qui semble croire pouvoir convoquer une réunion est le président Chartier -- bien que nos règlements indiquent clairement que si trois membres demandent une réunion, le président doit la convoquer », a soutenu Mme Poitras.

Les règlements du Ralliement national des Métis stipulent que des élections doivent se tenir au cours de la troisième année du mandat du président. Or, M. Chartier a été réélu en décembre 2010, ce qui signifie que son mandat devait se conclure à la fin de l'année dernière.

Mais seul le conseil des gouverneurs peut fixer la date de l'élection présidentielle, ce qui nécessite une réunion en bonne et due forme.

M. Chartier a soutenu qu'un avis juridique soumis au conseil recommandait qu'il demeure en poste jusqu'à ce que la situation en Saskatchewan soit résolue.

D'autres membres du conseil sont en désaccord.

Mme Poitras et d'autres leaders provinciaux des Métis ont dit exprimer publiquement leurs inquiétudes afin de pouvoir se dissocier des conclusions d'une enquête sur les finances et l'administration du conseil des gouverneurs.

La Presse Canadienne a fait état récemment d'un audit du conseil des gouverneurs mené par le ministère fédéral des Affaires autochtones. On y fait état notamment de contrats controversés et d'apparence de conflits d'intérêts.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.