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États généraux sur la construction : les patrons pas intéressés

États généraux sur la construction : les patrons pas intéressés

Les cinq organisations syndicales de la construction ont décidément fait chou blanc avec leur demande de tenir des états généraux sur l'industrie de la construction.

Aucune des quatre associations patronales jointes par La Presse Canadienne n'a accepté l'idée.

Deux associations patronales ont carrément rejeté l'idée, une ne se sent pas concernée et l'autre est opposée au projet tel que soumis, mais ne s'opposerait pas au principe de tenir des états généraux.

Il y a deux semaines, la FTQ-Construction, le Conseil provincial du Québec des métiers de la construction (international), la CSD-Construction, la CSN-Construction et le Syndicat québécois de la construction avaient fait front commun pour revendiquer la tenue d'états généraux de l'industrie de la construction.

Les cinq voulaient y discuter de travail au noir, de productivité, d'organisation du travail, de planification des chantiers et de mobilité provinciale, entre autres.

L'Association de la construction du Québec avait déjà repoussé l'idée, le jour même où les cinq organisations syndicales l'avaient soumise publiquement.

Mercredi, c'était au tour de l'Association des entrepreneurs en construction du Québec de manifester son absence d'intérêt.

En entrevue, son directeur général, Pierre Dion, a dit croire que la demande syndicale ne serait qu'un « show de boucane » afin d'éviter de négocier les conventions collectives qu'il reste à négocier.

Le secteur industriel, commercial et institutionnel n'a toujours pas conclu ses conventions collectives, contrairement aux autres secteurs de l'industrie, et les négociations en cours sont difficiles.

M. Dion estime que l'industrie de la construction est déjà scrutée sous toutes ses coutures actuellement.

De son côté, l'Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec s'est montrée moins catégorique.

En entrevue, sa directrice générale, Gisèle Bourque, a affirmé qu'elle n'était pas opposée d'emblée à la tenue d'états généraux sur l'industrie de la construction, mais qu'elle était opposée à la tenue de ceux qui ont été proposés par les cinq syndicats, parce qu'ils s'immisçaient dans le contenu de conventions collectives déjà négociées entre les parties.

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