Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Syrie a évacué près de la moitié de ses armes chimiques (OIAC)

La Syrie a évacué près de la moitié de ses armes chimiques (OIAC)

La Syrie a évacué de son territoire près de la moitié de son arsenal chimique dont la totalité de son gaz moutarde, a annoncé mercredi l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

"Deux livraisons supplémentaires de produits chimiques de priorité 1 et 2 ont été reçues au port de Lattaquié et chargées à bord des cargos norvégien et danois au cours de la semaine écoulée", a indiqué l'OIAC dans un communiqué.

Selon les chiffres fournis par l'OIAC, la Syrie a désormais évacué 29,5% des agents de catégorie 1, les plus dangereux, et 82,6% des agents de catégorie 2, pour un pourcentage global de 45,6%.

Le pourcentage de produits de catégorie 1 inclut la totalité du gaz moutarde de la Syrie, le "seul agent chimique militaire prêt à l'emploi" que possédait le régime de Bachar Al-Assad.

Dans le cadre d'un accord russo-américain ayant permis d'éviter des frappes militaires américaines en Syrie, Damas s'est engagé à se débarrasser de son arsenal d'armes chimiques, qui doit être détruit pour le 30 juin.

L'OIAC, chargée de superviser le processus, a noté début mars le "rythme croissant" du désarmement chimique après le non-respect de plusieurs dates limites.

Les agents de catégorie 1 et 2 auraient dû être intégralement évacués au 31 décembre et au 5 février, respectivement, selon le plan de destruction.

La Syrie, en proie à une guerre civile depuis trois ans, a notamment évoqué le manque de sécurité et de matériel pour justifier ces retards tandis que les puissances occidentales accusent Damas de volontairement faire traîner le processus.

Damas a déclaré posséder 700 tonnes d'agents chimiques de catégorie 1, les plus dangereux, 500 tonnes d'agents de catégorie 2 ainsi que 122 tonnes d'isopropanol.

Ce dernier, utilisé pour la fabrication de gaz sarin, devait être détruit sur le sol syrien d'ici au 1er mars. Quelque 93% ont jusqu'à présent été détruits, selon un porte-parole de l'OIAC.

Une fois les armes chimiques évacuées par le port de Lattaquié, elles seront chargées à bord d'un navire américain qui procédera à leur destruction par hydrolyse, un processus qui devrait prendre environ 90 jours.

L'accord russo-américain, suivi d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, avait été conclu après une attaque à l'arme chimique ayant fait des centaines de morts à proximité de Damas en août 2013. Le régime et les rebelles se sont rejetés la responsabilité de l'attaque.

ndy/mbr/cjo/gg

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.