Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Réserve fédérale américaine réduit ses rachats d'obligations

La Réserve fédérale américaine réduit ses rachats d'obligations

À Washington, la Réserve fédérale (Fed) continue de se retirer progressivement du programme de stimulus économique qu'elle avait instauré. Mercredi, la banque centrale a réduit de 10 milliards de dollars le rachat mensuel d'obligations auquel elle procède. Ce rachat s'établit maintenant à 55 milliards de dollars par mois.

Dans la foulée de cette annonce qui était attendue par les marchés, les experts ont toutefois décelé un changement. Désormais, la Réserve fédérale américaine ne liera plus une éventuelle remontée des taux directeurs au taux de chômage, comme elle le faisait jusqu'ici.

Le seuil clé de 6,5 % ne sera plus le seul élément dont la Fed tiendra compte pour prendre sa décision sur les taux directeurs. « Cette évaluation prendra en compte une vaste série d'informations, notamment sur les conditions du marché du travail et les pressions sur l'inflation », écrit le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine.

« Il y a suffisamment de vigueur dans l'économie en général pour soutenir l'amélioration en cours des conditions relatives au marché de l'emploi », a expliqué la Réserve fédérale dans sa déclaration.

Le marché de l'emploi continue à prendre du mieux, a déclaré en substance Janet Yellen, présidente de la Fed. Cette dernière explique que le taux de chômage, de 6,7 %, est de 0,3 % plus bas que les données dont disposait la Fed lors de sa rencontre en décembre.

La décision rendue publique aujourd'hui par la Fed survient au terme d'une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire. Il s'agissait de la première réunion présidée par Janet Yellen, dont la nomination avait été annoncée par le président Barack Obama en octobre dernier.

Signe de pessimisme

Par ailleurs, la réserve fédérale a baissé la fourchette de ses prévisions de croissance, ce que les analystes notent comme étant un signe de pessimisme :

  • Pour 2014 : elle prévoit une hausse du produit intérieur brut (PIB) comprise entre 2,8% et 3,0 % %, contre 2,8% à 3,2 % dans sa précédente estimation en décembre;
  • Pour 2015 : elle prévoit une expansion du PIB de 3,0 % à 3,2 % contre 3,0 % à 3,4 % auparavant.

Autre fait notable : la mention, par Janet Yellen, que les injections mensuelles de liquidités, par la Fed, pourraient prendre fin cet automne, à la suite de quoi s'ensuivraient une hausse des taux directeurs. À cette perspective, les marchés ont réagi négativement :

  • Le dollar canadien a clôturé en baisse de 0,86 à 88,93 cents américains;
  • l'indice TSX a perdu près de 35 points;
  • le Dow Jones a perdu 114 points;
  • l'indice S&P 500 a perdu 11,48 points;
  • et le Nasdaq a perdu 25,71 points.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.