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La Moldavie presse l'UE d'accélérer ses perspectives d'intégration

La Moldavie presse l'UE d'accélérer ses perspectives d'intégration

Le président moldave Nicolae Timofti qui craint une répétition du scénario ukrainien en Moldavie, a pressé mercredi l'Union européenne d'accélérer la signature d'un accord d'association et d'offrir des perspectives claires d'adhésion à son pays.

"J'espère que nous aurons le soutien de l'Union européenne pour signer le plus rapidement possible l'accord d'association. C'est important dans le contexte actuel dans la région", a déclaré M. Timofti après une rencontre avec son homologue roumain Traian Basescu à Iasi, dans le nord de la Roumanie et à la veille d'un sommet européen.

"Mon pays a demandé à l'Union de lui offrir une perspective claire d'adhésion", a-t-il ajouté.

La Moldavie est l'un des deux pays de l'ex-bloc soviétique, avec la Géorgie, à avoir paraphé un accord d'association lors du sommet du Partenariat oriental de l'UE à Vilnius en novembre, après le retrait soudain de l'Ukraine. Cet accord doit être encore finalisé juridiquement avant d'être formellement signé.

Depuis le pays craint des pressions de la Russie et une répétition de ce qui s'est passé en Crimée dans la région séparatiste pro-russe de Transdniestrie.

Cette région avait fait sécession, avec le soutien de Moscou, à l'issue d'une guerre en 1992, un an après la chute de l'URSS, mais son indépendance n'a été reconnue par aucun pays.

La Russie y maintient depuis des soldats, contre la volonté du gouvernement moldave, et malgré l'engagement pris en 1999 de les retirer.

Le président moldave avait indiqué mardi que le porte-parole du Parlement de Transdniestrie s'était adressé à Moscou pour demander, à l'instar de la Crimée, un rattachement à la Russie.

Evoquant une réunion prévue à Moscou jeudi sur la Transdniestrie, le chef de l'Etat a espéré que les décisions ne seront "pas pire que les actions entreprises par la Russie en Crimée".

"Mais j'ai espoir que Moscou tiendra compte des critiques de l'UE et de la position de la Roumanie et de la Moldavie", a-t-il ajouté.

De son côté, le président roumain Traian Basescu a "tiré un signal d'alarme concernant la sécurité de la République de Moldavie", en faisant notamment référence à la situation en Transdniestrie.

"La seule solution est d'accélérer le processus d'intégration européenne de la Moldavie" et de lui donner des garanties, a-t-il ajouté en reprochant à l'Europe d'avoir été "trop hésitante" jusqu'ici.

"Bien sûr, l'idée n'est pas de dire qu'on doit accepter des Etats non préparés dans l'UE mais nous devons fournir davantage de soutien financier et technique à la Moldavie pour qu'elle parcoure plus vite le chemin vers l'UE", a estimé M. Basescu.

"La Russie ne s'arrêteras pas là (...) la Crimée est juste un épisode après l'épisode de la Géorgie", a-t-il mis en garde.

iw/ros/fw

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