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France: la ministre de la Francophonie accusée d'avoir menti sur son patrimoine

France: la ministre de la Francophonie accusée d'avoir menti sur son patrimoine

La ministre française déléguée à la Francophonie, Yamina Benguigui, a été accusée par deux hebdomadaires d'avoir menti sur sa déclaration de patrimoine, obligatoire pour tous les membres du gouvernement depuis avril 2013, ce qu'elle a formellement démenti.

L'hebdomadaire Marianne vendredi puis le Canard enchaîné mercredi ont accusé la ministre d'avoir omis, dans le document mis en ligne en avril 2013, de déclarer des actions qu'elle détenait dans une société anonyme de droit belge, G2.

Or, la vente en janvier 2014 de ses parts lui aurait rapporté 430.000 euros, selon Marianne, qui se fonde sur un document enregistré au greffe de Bruxelles.

Yamina Benguigui avait "démenti formellement les propos inexacts" tenus par Marianne dans un communiqué publié vendredi.

"En février 2013, soit avant les premières déclarations de patrimoine, j'ai procédé à la cession de mes parts dans la société G2. Aussi, lorsque j'ai rempli ma déclaration de patrimoine en avril 2013, je ne disposais plus d'aucune part sociale au sein de la société G2, de sorte que c'est à juste titre que je n'en ai pas fait mention", a expliqué Mme Benguigui.

"A la suite d'une préconisation de l'administration fiscale, j'ai dû modifier l'opération de cession de mes parts dans la société G2. En janvier 2014, les parts ont ainsi été cédées, selon un prix fixé de façon neutre et indépendante, à dire d'expert. Je n'ai perçu aucun produit de cette cession compte tenu de l'insuffisance de trésorerie de la société G2", poursuivait-elle.

Selon le Canard enchaîné, Mme Benguigui a effectivement cédé ses parts à sa société en février pour un euro, avec un droit de retour automatique de son bien dès la fin de ses fonctions gouvernementales.

Si ce genre de montage est "légal", il ne "changeait rien à la situation de fortune de Yamina Benguigui, qui restait la véritable propriétaire de ses actions", affirme le journal.

Invitée à "remettre ses affaires au carré", Mme Benguigui aurait procédé en janvier à la vente "réelle, celle-là" de ses actions, au prix de 430.000 euros - somme qu'elle n'a pas touchée, la société G2 n'étant pas en mesure de l'acquitter.

Depuis l'énorme scandale politico-financier Cahuzac en France, les membres du gouvernement sont tenus de publier leur patrimoine. Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre socialiste du Budget, avait dû quitter le gouvernement en mars 2013 après que la presse eut révélé qu'il possédait un compte non déclaré en Suisse.

Après avoir protesté de son innocence pendant des mois, il a fini par reconnaître les faits en avril 2013 et a été inculpé pour blanchiment d'argent provenant de fraude fiscale.

Mme Benguigui est aussi candidate sur une liste socialiste à Paris pour les municipales dont le premier tour a lieu dimanche en France.

La candidate socialiste Anne Hidalgo pourrait l'écarter de ses listes s'il s'avère qu'elle a menti sur son patrimoine, a indiqué mercredi à l'AFP l'entourage de Mme Hidalgo.

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