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Élections 2014: Philippe Couillard laisse planer le doute sur Pauline Marois (VIDÉO)

Philippe Couillard laisse planer le doute sur Pauline Marois (VIDÉO)

QUÉBEC - Le chef du Parti libéral du Québec (PLQ), Philippe Couillard, se défend de se livrer à des attaques personnelles à l'endroit de Pauline Marois, mais cela ne l'empêche pas de laisser planer le doute quant aux pratiques de la chef péquiste en matière d'éthique.

Au 15e jour de la campagne électorale — et à la veille du débat des chefs —, M. Couillard a visiblement changé de ton à l'endroit de Mme Marois. Il affirme que sa rivale pourrait «y gouter» si elle désire s'aventurer sur le terrain des attaques personnelles.

«Je suis pas mal plus "tough" que le monde pense, a dit M. Couillard, mercredi, en conférence de presse, à Québec. Je ne me laisserai pas manger la laine sur le dos.»

Mardi, la chef du Parti québécois (PQ) avait remis en question l'intégrité de son rival en rappelant ses liens avec le controversé docteur Arthur Porter, accusé notamment de fraude dans le dossier du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

M. Couillard a répliqué en laissant entendre qu'il avait «quatre ou cinq questions» à poser à Mme Marois si cette dernière désirait ramener ce dossier sur la table, refusant toutefois d'en dire davantage.

Une de ces questions concerne le «deal» entre le Fonds de solidarité de la FTQ et le mari de Mme Marois, Claude Blanchet, qui a été évoqué par Michel Arsenault, ancien président de la FTQ, lors d'écoute électronique devant la Commission Charbonneau.

Ce «deal» concernerait un investissement de 3 millions $ du Fonds de solidarité dans Capital BLF en juillet 2008. Il a soulevé bien des questions puisque le bras immobilier du Fonds (la SOLIM) a payé les actions de cette société à un prix trois fois supérieur à celui qu'avait déboursé M. Blanchet.

Néanmoins, le chef libéral s'est défendu de se livrer à des attaques personnelles en agissant de la sorte.

«Je n'entends pas aller dans la boue avec Mme Marois, a dit M. Couillard. Ce n'est pas mon style de politique et mon style de discours. Si ça se présente, on le fera, mais ce n'est certainement pas aujourd'hui que ça se fera.»

Le chef libéral estime par ailleurs qu'il n'a pas la responsabilité de divulguer ce qu'il semble savoir sur sa rivale péquiste.

«Si elle (Mme Marois) pense que c'est d'intérêt public de me poser des questions (sur Arthur Porter), je suppose que de lui en poser c'est aussi d'intérêt public», a-t-il dit.

Par ailleurs, le chef libéral, qui peaufine sa préparation en vue du débat des chefs de jeudi, ne s'est pas montré surpris de voir les attaques devenir plus incisives au cours des derniers jours.

«Il faut être naïf pour penser que ce n'était pas planifié, a rappelé M. Couillard. Ce que je remarque surtout, c'est un haut niveau d'inquiétude dans l'équipe de Mme Marois.»

Malgré la sortie de la candidate péquiste Agnès Maltais, qui a accusé M. Couillard de s'être livré à une tentative d'intimidation avec sa sortie, l'équipe libérale a fait savoir que son chef n'avait pas l'intention de s'excuser.

Ambiguïté référendaire

Par ailleurs, interrogé en matinée sur les ondes d'une station radiophonique de Québec sur le libellé de la question qui sera posée lors d'un éventuel référendum sur la souveraineté, M. Couillard a dit craindre que Mme Marois privilégie une formulation ambigüe, dans le but de «fourrer le monde».

«Quand on laisse croire aux gens qu'on ne veut pas faire de référendum et qu'on désire en faire un, c'est ça, a expliqué le chef du PLQ, en conférence de presse. Lorsqu'on est pas capable de dire quelle question on va poser au monde, c'est ça.»

M. Couillard a cependant refusé de s'aventurer sur le terrain de la mécanique à mettre en place afin de déterminer la question d'un éventuel référendum sur la souveraineté du Québec.

«Demandez à Mme Marois, c'est ça "bébelle", pas la mienne, a-t-il dit. Est-ce qu'elle va demander tout simplement "voulez-vous séparer le Québec, oui ou non?" Ça c'est une question claire.»

Infrastructures locales

Entouré de candidats locaux, le chef du PLQ a également profité de son passage dans la Vieille-Capitale, un endroit où sa formation pourrait faire des gains, en raison de la chute de la Coalition avenir Québec, dans les sondages, pour dévoiler ses engagements locaux en matière d'infrastructures.

Un gouvernement libéral procéderait notamment à l’élargissement de l’autoroute Henri IV, un projet évalué à 500 millions $ sur cinq ans.

La journée de M. Couillard s'est terminée avec un rassemblement militant dans la circonscription de Montarville, à Boucherville, en Montérégie, où le PLQ pense pouvoir déloger la caquiste Nathalie Roy même la candidate du parti avait alors terminé au troisième rang, à 5000 votes de la gagnante.

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