Le trafic ferroviaire entre Montréal et Toronto, l'axe le plus fréquenté au Canada, était suspendu mercredi matin en raison d'une barrage installé par des manifestants d'origine amérindienne, a-t-on appris de sources concordantes.
Les protestataires, dont une majorité proviennent d'une tribu Mohawk voisine, dénoncent le refus du Parlement fédéral d'ouvrir une enquête nationale sur la disparition et le meurtre de centaines d'Amérindiennes au Canada depuis les années 1960. Selon les médias locaux, au moins 600 femmes sont concernées.
Le Conseil des Mohawks de la Baie de Quinte, région par laquelle transite cette ligne ferroviaire, "n'est pas associé au barrage car on ne pense pas que cela va faire bouger le gouvernement", a précisé à l'AFP le Chef Don Maracle, tout en déplorant le manque de volonté d'Ottawa de faire la lumière sur ce dossier. Il a ajouté que les manifestants n'étaient pas seulement Amérindiens, mais aussi Blancs.
La compagnie ferroviaire Via Rail a indiqué pour sa part dans un communiqué qu'"un blocus de la voie ferrée dans la région de Napanee entre Belleville et Kingston (350 km au sud-ouest de Montréal) affecte des trains de VIA Rail sur les segments Toronto - Montréal et Toronto - Ottawa, dans les deux directions".
Les passagers affectés poursuivent leur trajet par bus, a souligné Via Rail.
Les populations autochtones (Amérindiens, Inuits et Métis) sont estimées à environ 2 millions d'individus au Canada, pays qui compte 35 millions d'habitants.
sab/rap