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Le Venezuela rompt ses relations avec Air Canada

Le Venezuela rompt ses relations avec Air Canada

Au lendemain de l'annonce par Air Canada que le transporteur suspendait ses vols vers le Venezuela, le gouvernement de ce pays a annoncé qu'il mettait un terme à sa relation commerciale avec la compagnie aérienne.

C'est le ministre des Transports maritimes et aériens du Venezuela qui en a fait l'annonce, mardi, en précisant que la décision du transporteur canadien avait pris Caracas par surprise. Selon le ministre Herbert Garcia, Air Canada a suspendu ses vols sans avoir préalablement consulté Caracas, et alors que les manifestations qui ont cours dans le pays n'ont pas eu d'impact sur les vols en question, d'après ses dires.

De toute évidence, ce n'est pas l'avis d'Air Canada. Car, selon une annonce mise en ligne sur son site Internet, le transporteur a affirmé lundi avoir suspendu les trois vols qu'il maintenait à destination ou en partance du Venezuela en raison de l'agitation qui règne dans ce pays. Le transporteur offre des remboursements aux clients qui ont acheté des billets pour des vols vers ce pays.

Les derniers vols sont partis de Toronto le samedi 15 mars et de Caracas le dimanche 16 mars. Avant la suspension du service, Air Canada exploitait trois vols aller-retour, par semaine, entre Toronto et Caracas.

D'autres transporteurs réduisent leurs activités

Selon une enquête publiée lundi par le quotidien local Ultimas Noticias, au moins 11 des 26 compagnies aériennes internationales en activité au Venezuela ont réduit la fréquence de leurs vols ou la taille des avions desservant le pays.

L'un des plus importants transporteurs de la Colombie, Avianca Holdings, assurera la liaison entre Bogota et Caracas avec un seul vol par jour, au lieu de trois, et ce à compter de jeudi prochain.

De son côté le transporteur allemand Lufthansa avait annoncé début mars qu'il avait perdu des millions d'euros en paiements, non honorés, par le gouvernement de Caracas.

C'est que le Venezuela interdit aux transporteurs aériens de facturer leurs clients en d'autres monnaies que la monnaie nationale du pays, qui ne peut être convertie à l'étranger. En vertu de ce système, qui résulte d'un sévère contrôle des changes exercé par le Venezuela depuis 2003, Caracas s'engage à échanger en dollars les bolivars ainsi accumulés par les transporteurs aériens. Toutefois, selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), le Venezuela accuse un total de 3,7 milliards de dollars de dettes auprès des acteurs du trafic aérien.

Un climat de vives tensions

Au Venezuela, six semaines d'affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants ont fait jusqu'ici 29 morts, le plus récent de ces décès étant survenu lundi. Les manifestants sont en majorité des étudiants et des membres de l'opposition au président Nicolas Maduro. Le noyau dur de ces manifestations se trouve dans le quartier de Chacao, à Caracas.

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