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Convocation de l'ambassadeur russe au Mali après l'audience à Moscou de rebelles touareg

Convocation de l'ambassadeur russe au Mali après l'audience à Moscou de rebelles touareg

L'ambassadeur de Russie au Mali a été convoqué par Bamako pour s'expliquer, une semaine après l'audience accordée à Moscou à une délégation de rebelles maliens touareg, a indiqué mardi à l'AFP le ministre malien des Affaires étrangères.

"L'ambassadeur de Russie (Alexeï Doulian) a été convoqué" lundi au ministère malien des Affaires étrangères, "le Mali voulait connaître les paramètres du séjour de représentants d'un groupe armé en Russie", a déclaré le ministre, Zahabi Ould Sidi Mohamed.

Dans un communiqué, le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion) avait révélé qu'une délégation conduite par son secrétaire général Bilal Ag Achérif avait été reçue le 14 mars à Moscou par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, par ailleurs chargé de l'Afrique.

Lors des échanges au ministère malien des Affaires étrangères, "les explications de l'ambassadeur" Alexeï Doulian ont été "claires: il a insisté sur le fait que son pays reconnaît l'intégrité territoriale du Mali" et que sa démarche n'était "pas du tout une reconnaissance du MNLA", a affirmé le chef de la diplomatie malienne.

"Il ne saurait avoir (...) deux pays au Mali. Le Mali est un et indivisible et (sur) cela, l'ambassadeur de la Russie au Mali est tout à fait d'accord avec nous", a-t-il ajouté.

Fin janvier, le secrétaire général du MNLA Bilal Ag Achérif avait aussi été reçu par le roi du Maroc, Mohammed VI, qui a incité son mouvement au dialogue avec Bamako.

Le MNLA a déclenché en janvier 2012 une rébellion indépendantiste armée dans le nord du Mali, qu'il appelle Azawad et considère comme le berceau des Touareg. Cette offensive qui a été menée avec divers groupes armés dont des jihadistes liés à Al-Qaïda, a plongé le pays dans une profonde crise politico-militaire de 18 mois entre 2012 et 2013.

En juin 2013, les rebelles touareg ont signé avec le gouvernement de Bamako un accord préliminaire à des pourparlers de paix. Dans son communiqué, le MNLA a affirmé que la visite de sa délégation en Russie visait à porter le message du mouvement "partout, particulièrement auprès des pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU, dont ceux qui y ont un droit de veto".

Selon le même texte, le vice-ministre russe a exhorté le MNLA "à persévérer dans la voie de la solution politique négociée" et a "réaffirmé la disponibilité du gouvernement fédéral russe à accompagner toutes les parties pour une solution juste, équitable et durable de la crise" au Mali.

sd-cs/stb/aub

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