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Relance des discussions constitutionnelles: Philippe Couillard se ravise

Relance des discussions constitutionnelles: Philippe Couillard se ravise
Agence QMI

MONTRÉAL - Philippe Couillard voulait relancer les discussions constitutionnelles lors de la course à la direction du Parti libéral du Québec (PLQ), mais un an après son arrivée à la tête de la formation politique, force est d'admettre que le successeur de Jean Charest a changé son fusil d'épaule.

Le chef libéral tempère ses propos depuis quelques jours après avoir affirmé vendredi qu'il avait l'intention — s'il était porté au pouvoir — d'effectuer une tournée du pays afin de stimuler les discussions concernant l'adhésion du Québec à la Constitution canadienne.

«Ce n'est pas nous qui allons démarrer les discussions constitutionnelles, a réaffirmé M. Couillard, lundi après-midi, à Montréal. Si le Canada veut ouvrir les discussions constitutionnelles, nous serons à la table, à condition d'aborder les demandes du Québec.»

Pourtant, il y a exactement un an, le 17 mars 2013, avant le vote visant à déterminer le successeur de Jean Charest, M. Couillard avait clairement fait part de ses intentions quant à l'ouverture du débat constitutionnel.

«À nous, Québécois de toutes les origines, francophones et anglophones, de reprendre l'initiative de cette discussion, à nous de dire qui nous sommes, c'est dans l'intérêt du Québec autant que dans celui du Canada, avait-il déclaré. Je ne peux pas concevoir que l'on puisse s'investir en politique et choisir le Canada sans le désir de voir le Québec réintégrer un jour la famille canadienne.»

Quelques jours plus tard, le 19 mars 2013, en se rendant à sa première réunion avec ses députés, M. Couillard avait refusé de s'avancer sur son projet constitutionnel, sans toutefois indiquer clairement qu'il ne figurait plus dans ses plans.

«Le seul échéancier sur lequel on travaille actuellement, c'est de dire qu'on veut avoir la discussion au PLQ, avait-il dit. Pourquoi? Parce que les questions d'identité, bien sûr, arrivent en priorité après les questions économiques.»

Mais la position de M. Couillard a depuis continué à évoluer, au point où il estime désormais que la seule façon d'aborder l'épineuse question constitutionnelle est si l'initiative ne vient pas du Québec.

«Nous réagirons à une demande de l'extérieur du Québec pour parler de Constitution, a-t-il dit, lundi, à Laval. C'est souhaitable, oui, mais cela ne se présentera pas sous notre initiative, mais plutôt celle des autres Canadiens.»

Après avoir annoncé son intention d'entreprendre une tournée du Canada afin de convaincre les autres premiers ministres de la pertinence du dossier, vendredi, à Val-d'Or, le chef libéral a corrigé le tir à maintes reprises au cours des derniers jours en tentant de dévier les questions des journalistes.

«Je ne connais personne au Canada qui a le goût de reprendre les conversations constitutionnelles, a dit M. Couillard, à Laval. Ce n'est pas une priorité pour les Québécois. Le monde ne me parle pas de cela.»

Le chef du PLQ ne considère pas le rapatriement de la Constitution de 1982 comme un affront pour le Québec, même s'il estime qu'il s'agit d'un épisode qui n'est pas «anodin».

Malgré tout, rien ne presse pour relancer les discussions, réitère M. Couillard.

«On (les Québécois) est un peuple heureux, a-t-il dit. C'est une réalité incontournable, le caractère spécifique du Québec. Je souhaite qu'un jour il soit reconnu formellement. Mais ce n'est pas cela qui empêche les gens d'avoir une qualité de vie.»

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