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Option nationale : la jeunesse au service de l'indépendance (ENTREVUE)

Option nationale : la jeunesse au service de l'indépendance (ENTREVUE)
Agence QMI

Nul besoin de spéculer sur les possibles frontières ouvertes avec le reste du Canada ou encore sur la conservation du dollar canadien si le Québec devenait un pays. Pour Option nationale, cette campagne électorale est l’occasion de convaincre les jeunes indécis que le ciel est bleu pâle et de raviver la flamme indépendantiste chez les électeurs du dernier référendum.

«Il y en a qui ont peur de perdre un troisième référendum, mais il y a toute une génération qui n’a jamais voté au référendum de 1995», estime Sol Zanetti, chef d’Option nationale. Plusieurs de ses candidats qui, comme lui, n’ont jamais milité pour le OUI ou le NON tentent aussi de convaincre leurs pairs. « On n’infantilise pas les jeunes électeurs, on ne les paternalise pas », soutient Olivier Lacelle, qui se présente dans Gouin. «Option nationale vient faire la pédagogie de l’indépendance, ajoute Étienne Boily, candidat dans la circonscription de Vimont. Les jeunes se cherchent beaucoup, cherchent un discours.»

Option nationale tente de maximiser ses appuis grâce aux réseaux sociaux, à ses interventions dans les médias et en faisant du porte-à-porte. «On veut sortir de la campagne en ayant l’impression que le Québec est plus indépendantiste qu’avant», espère Sol Zanetti. «Quand on parle de "réveiller le courage", c’est autour de cet objectif-là.»

L’effet PKP

La souveraineté est devenue un «incontournable» dans la campagne 2014, affirme sans hésiter Sol Zanetti. «C’est quelque chose qu’on n’avait pas vu depuis des décennies.» La candidature de Pierre Karl Péladeau dans Saint-Jérôme y est-elle pour quelque chose ? «L’appui d’une figure importante va faire en sorte que les électeurs vont avoir plus confiance en l’indépendance. Cela étant dit, il ne faut pas avoir l’impression que c'est parce que Pierre Karl Péladeau est au Parti québécois, qu’il y aura un référendum», nuance-t-il.

Si fédéralistes et souverainistes s’affrontent, Sol Zanetti déplore que la «gauche» se trouve aussi divisée par l’arrivée de l’homme d’affaires sur la scène politique. En effet, les résultats d’un sondage Léger-Le Devoir publié le 15 mars démontrent que l’« effet PKP » profiterait aux libéraux. Le Parti québécois et le Parti libéral se retrouvent tous deux à 37% dans les intentions de vote, alors que la Coalition avenir Québec descend à 14% et Québec solidaire récolte 9%. «Je pense que Pierre Karl Péladeau aurait mieux servi la cause indépendantiste en restant à l’extérieur de la politique active», critique le chef d’Option nationale.

Le jeune loup

Sol Zanetti vit-il dans l’ombre de Jean-Martin Aussant ? Que nenni. Le nouveau chef a su rallier les troupes d’Option nationale malgré le départ de son fondateur l’été dernier, disent ses candidats. «C’est un rassembleur, qui aime écouter et défendre des grandes idées», affirme Étienne Boily. «Il ne s’enfarge pas dans le terre à terre quand il parle d’indépendance.»

Olivier Lacelle, quant à lui, trouve qu’ON est beaucoup plus organisé qu’aux dernières élections, une affirmation qui vient contredire son ancien directeur général, maintenant au PQ. «Les candidats ont plus d’outils, plus de soutien. C’est le jour et la nuit ! »

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