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Nouvelle remontrance des Etats-Unis contre le Venezuela

Nouvelle remontrance des Etats-Unis contre le Venezuela

Les Etats-Unis ont une nouvelle fois tancé lundi le Venezuela pour sa gestion de la vague de protestation depuis un mois et demi, en pleine poussée de fièvre diplomatique entre les deux pays.

"Le gouvernement vénézuélien devrait mettre un terme à la violence contre ses concitoyens qui exercent leur liberté d'expression", a critiqué la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki.

Elle était interrogée sur une proposition faite samedi par le président vénézuélien Nicolas Maduro de mettre sur pied une "commission de haut niveau" pour promouvoir la paix entre le Venezuela et les Etats-Unis.

Mme Psaki a préféré réclamer au "gouvernement vénézuélien de libérer ceux qu'il a injustement emprisonnés, (...) de lever les restrictions sur la liberté de la presse et d'engager un dialogue avec le plus grand nombre sur tout l'échiquier politique".

Ce serait, a insisté la porte-parole, "les mesures les plus productives" que Caracas pourrait prendre.

Le Venezuela est secoué depuis début février par un mouvement de protestation, lancé au départ par des étudiants, et qui a fait tâche d'huile dans tout le pays, faisant 29 morts et près de 400 blessés.

Première cible de la grogne, Nicolas Maduro, élu de justesse en avril 2013, n'a de cesse de dénoncer une "tentative de coup d'Etat" fomentée avec l'aide des Etats-Unis.

Vendredi, son ministre des Affaires étrangères Elias Jaua a qualifié son homologue américain John Kerry "d'assassin du peuple vénézuélien", l'accusant d'encourager les manifestations par ses déclarations. Des accusations jugées "absurdes" par le département d'Etat.

La semaine dernière, M. Kerry avait évoqué l'hypothèse de "sanctions" contre le régime vénézuélien qu'il avait accusé de mener une "campagne de terreur" contre son peuple.

Les Etats-Unis, pourtant premier acheteur du pétrole vénézuélien, entretiennent depuis plusieurs années des relations diplomatiques tendues avec le Venezuela. Les deux pays n'ont plus d'ambassadeurs depuis 2010.

En février, Caracas avait expulsé trois diplomates américains accusés d'alimenter les troubles, une décision rapidement suivie de représailles équivalentes de la part de Washington.

nr/sam

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