Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Crimée nationalise son gaz, l'Ukraine mobilise 40 000 hommes

La Crimée nationalise son gaz, l'Ukraine mobilise 40 000 hommes

Alors qu'en Crimée les autorités décrètent l'adoption du rouble et la nationalisation des compagnies d'énergie ukrainiennes, à Kiev, le gouvernement rappelle plus de 40 000 réservistes sous les drapeaux.

Cette mesure ordonnée par le président ukrainien, Olexandre Tourtchinov, a été adoptée lundi par le Parlement ukrainien. Selon ce décret qui instaure une « mobilisation partielle » des forces ukrainiennes, une partie des 40 000 réservistes rappelés seront affectés à la garde nationale, nouvellement créée, tandis que les autres iront grossir les rangs de l'armée ukrainienne qui compte environ 130 000 hommes, soit 6 fois moins que la Russie.

Les députés ukrainiens ont également approuvé l'octroi de près de 6,9 milliards de hrivnas (environ 800 millions $CAN) supplémentaires à l'armée pour entraîner et équiper les forces armées ukrainiennes.

Le président Olexandre Tourtchinov, qui a qualifié de « grande farce » les résultats du référendum de dimanche, a assuré que les forces ukrainiennes qui se trouvent sur les bases de Crimée ne seront pas dissoutes et que ce territoire fait toujours partie de l'Ukraine.

La Crimée nationalise des compagnies d'énergie

Pendant ce temps, les autorités locales de Crimée ont annoncé la nationalisation des compagnies d'énergie gazière Tchornomornaftohaz et Ukrtransgaz et de tous leurs équipements situés sur le territoire de la Crimée, rapportent les agences de presse russes.

Jeudi dernier, le vice-premier ministre de Crimée, Roustam Temourgaliev, avait prévenu qu'en cas de victoire au référendum de dimanche, « toutes les entreprises nationales ukrainiennes seront nationalisées et deviendront propriétés de la Crimée autonome ».

Lundi, les autorités politiques locales ont poursuivi le processus d'annexion à la Russie en décrétant que le rouble était désormais la monnaie officielle de la Crimée au même titre que la hrivna ukrainienne, qui conserve son cours légal dans la péninsule jusqu'à nouvel ordre.

En début de journée, les autorités de Crimée ont officiellement demandé à ce que leur territoire soit intégré à celui de la Fédération de Russie au lendemain du référendum où le rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie a été approuvé par 96,77 % des électeurs, selon les résultats communiqués par le président de la commission régionale chargée du scrutin, Mikhaïl Malichev.

Une délégation d'élus régionaux de Crimée est attendue dans la journée à Moscou pour poursuivre les démarches d'annexion à la Fédération de Russie.

La Douma adoptera rapidement une loi sur la Crimée

La Douma, chambre basse du Parlement russe, adoptera dans un « très proche avenir » une loi autorisant la région à rejoindre la Russie, a déclaré lundi son vice-président Sergueï Neverov, cité par l'agence Interfax.

« Les résultats du référendum en Crimée montrent clairement que les habitants de Crimée voient leur avenir seulement au sein de la Russie », a déclaré Sergueï Neverov.

La Douma, a-t-il dit, prendra les décisions législatives nécessaires quant aux résultats de ce référendum dans « le plus proche avenir ».

Dans un premier temps, la Crimée a adressé officiellement une demande de rattachement à la Russie au président Vladimir Poutine. S'il l'approuve, le président Poutine la transmettra aux deux chambres du Parlement, soit la Douma et le Conseil de la Fédération, qui élaborera un traité que signeront la Russie et la nouvelle entité.

Le traité devra être ensuite adopté par les deux chambres du Parlement.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.