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GB: un budget entre petits cadeaux et économies à un an des élections

GB: un budget entre petits cadeaux et économies à un an des élections

Le gouvernement britannique présente mercredi un nouveau budget très politique à un peu plus d'un an des élections, avec quelques petits cadeaux fiscaux destinés à faire passer de nouvelles mesures d'économies pour poursuivre le lent assainissement des finances publiques.

"Nous devons soutenir les gens qui travaillent dur", a expliqué dimanche aux Britanniques le ministre des Finances conservateur George Osborne, dans une tribune publiée par le tabloïde populaire Sun on Sunday.

Sans dévoiler de mesures spectaculaires, le Chancelier de l'Échiquier, qui présentera le budget mercredi à 12H30 GMT, a ainsi déjà annoncé un relèvement de l'abattement sur l'impôt sur le revenu, un maintien du gel de la taxe sur les carburants ou la prolongation jusqu'en 2020 d'un programme d'aide à l'achat de logements neufs qui devrait bénéficier à 120.000 foyers...

Les annonces devraient toutefois rester limitées mercredi alors "qu'il y a peu de marges pour de grosses surprises côté dépenses", souligne Simon Wells, économiste chez HSBC.

L'opération de séduction ne s'adresse pas seulement aux ménages - dont le pouvoir d'achat a souffert durant des années de crise, d'austérité et d'inflation - mais aussi aux entreprises, avec la promesse de favoriser l'emploi et de rééquilibrer l'économie.

"Nous ne pouvons pas tout parier sur la City de Londres comme l'ont fait mes prédécesseurs", a déclaré George Osborne le mois dernier dans un discours à Hong Kong.

"Les nouvelles mesures devraient se concentrer sur l'objectif du gouvernement de soutenir le rééquilibrage de l'économie grâce aux investissements et aux exportations", prévoit Simon Wells.

Après des années de vaches maigres en raison de la crise, l'annonce du budget 2014/15 intervient cette fois-ci dans un contexte économique favorable, avec une vigoureuse reprise économique qui se confirme.

Le Royaume-Uni a connu une croissance de 1,8% l'an dernier et l'Office de responsabilité budgétaire (OBR), en charge des prévisions économiques officielles dévoilées en marge du budget, devrait également se montrer plus optimiste mercredi.

Sa prévision officielle, aujourd'hui de 2,4% pour cette année, pourrait être revue à la hausse à au moins 2,7% voire plus près de 3%, selon le groupe de prévisions économiques EY ITEM Club.

Mais en dépit de presque quatre années d'austérité depuis l'arrivée du conservateur David Cameron au pouvoir au printemps 2010, dans le cadre d'une alliance avec les libéraux-démocrates, la dette reste élevée et le gouvernement veut continuer à faire des économies.

"Le travail est très loin d'être achevé" et il y aura encore des décisions "difficiles" à prendre du côté des dépenses publiques, a indiqué George Osborne, qui veut dégager un léger excédent budgétaire en 2018/2019.

Pour atteindre ses objectifs, "il a très peu de marge de manoeuvre - tout cadeau devra rester à petite échelle ou être largement compensé par des économies ailleurs, une situation guère idéale compte tenu de la proximité des élections", indique ITEM Club.

La pression s'intensifie en effet à l'approche des élections du printemps 2015, alors que l'opposition travailliste souligne de son côté que des millions de Britanniques ne profitent pas de la reprise.

Ed Ball, en charge des questions économiques pour le Labour, s'en est pris ce week-end à la politique de George Osborne, qu'il a accusé d'être "dur seulement avec les faibles et les sans-voix".

Il en a profité pour faire la liste des propositions économiques soutenues par son parti, comme le gel des factures d'énergie ou de nouvelles aides à la garde d'enfants pour les couples qui travaillent. Pour financer ces mesures, il propose de taxer les plus riches, avec par exemple la réintroduction de la taxation à 50% des revenus supérieurs à 150.000 livres par an - soit près de 180.000 euros.

jmi/mg/ai

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