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Retour en politique au Cambodge du prince Norodom Ranariddh

Retour en politique au Cambodge du prince Norodom Ranariddh

Le prince Norodom Ranariddh a annoncé dimanche son retour en politique au Cambodge, suscitant des spéculations quant à son instrumentalisation par le Premier ministre Hun Sen.

Norodom Ranariddh, fils de Norodom Sihanouk (décédé en 2012) et demi-frère du roi actuel, Norodom Sihamoni, a affiché sa volonté d'unifier le mouvement royaliste. Il a démenti toute alliance avec Hun Sen.

Mais, de nombreux observateurs y voient une tactique de Hun Sen pour exploiter la popularité de la famille royale face au Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), qui a fait une percée aux élections de juillet 2013.

"Mon seul espoir est d'avoir une voix au Parlement, afin de servir la Nation et de résoudre les problèmes", a déclaré le prince, Premier ministre de 1993 à 1997, lors d'un meeting à Phnom Penh.

Il a adressé son désir de "réunification" aux partisans de son père et gardé ouverte la possibilité d'une alliance.

"Je n'hésiterai pas à former une alliance avec un parti qui serait avec moi pour prendre soin des intérêts suprêmes du pays", a-t-il déclaré.

Le prince Ranariddh a précisé qu'il enregistrerait son Parti de la communauté des royalistes auprès du ministère de l'Intérieur la semaine prochaine.

Hun Sen avait renversé Ranariddh lors d'un coup sanglant en 1997, mais leur relation s'était améliorée ces dernières années.

Sans avoir la popularité de son père, le prince Ranariddh est un membre populaire de la famille royale, en dépit des accusations de corruption et d'adultère qui ont terni son image auprès de certains royalistes.

Après avoir été rayé du parti royaliste Funcinpec fondé par son père après une condamnation pour fraude, il est revenu brièvement, par deux fois, en politique dans les années 2000.

Le prince Ranariddh s'était retiré de la politique en 2012, étant perçu comme une figure de division au sein de la famille politique royaliste.

Les royalistes n'ont pas remporté un seul siège aux élections législatives de juillet 2013.

Le CNRP, révélation du scrutin, boycotte le Parlement, accusant Hun Sen de fraudes électorales.

Ce retour en politique arrive donc à un moment où Hun Sen, au pouvoir depuis 28 ans, fait face à des critiques grandissantes, notamment après des dispersions meurtrières de manifestants.

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