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Négociations dans la fonction publique: création d'un front commun syndical

Négociations dans la fonction publique: création d'un front commun syndical
Radio-Canada

Peu importe qui remporte les élections du 7 avril, le nouveau gouvernement retrouvera devant lui un adversaire fort et uni. Les organisations syndicales des secteurs public et parapublic ont en effet décidé de faire front commun en vue des négociations de leurs conventions collectives, qui viennent à échéance dans un peu plus d'un an.

Le Front commun, dont la création a été annoncée dimanche, regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l'APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

Ces organisations représentent plus de 400 M000 travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la fonction publique provinciale. Les conventions collectives viennent à échéance le 31 mars 2015.

Revendications réfléchies

Une vaste consultation sera menée auprès des membres des différentes organisations syndicales au cours des prochains mois, afin de mettre sur pied une plateforme de revendications. Celle-ci sera rendue publique en octobre prochain et aussitôt communiquée au gouvernement.

Toutefois, les porte-parole du Front commun ont indiqué que la rémunération, les disparités régionales et le régime de retraite seront au centre des négociations. L'importance du financement adéquat les services publics afin d'en assurer la qualité sera aussi mise de l'avant.

« Il y a des choix de société à faire et financer la pérennité des services publics, donner des conditions de travail et salariales de qualité, ça fait partie du rôle de l'État », a commenté Jacques Létourneau, de la CSN.

Daniel Boyer, de la FTQ, a indiqué que les salariés du secteurs publics du Québec accusaient un retard de 8 % sur les salaires moyens du secteur privé. Dans certains domaines d'emplois, cet écart monte à 30 %, a-t-il ajouté.

« La meilleure façon d'améliorer les conditions de travail de nos membres et de défendre l'accessibilité à des services publics de qualité réside dans la solidarité entre nos organisations », a souligné Lucie Martineau, du SISP.

Pour ce faire, les syndicats impliqués s'engagent également à ne pas militer pour des changements d'allégeance lors de la période de maraudage syndical, qui doit avoir lieu l'été prochain.

Des négociations, peu importe le gouvernement

Jacques Létourneau, de la CSN, a bien fait comprendre que la campagne électorale actuelle n'avait que peu d'impact sur l'annonce de dimanche, qui coïncide simplement avec les dates de négociation prévues par le Code du travail.

« Les nombreuses vagues de compressions budgétaires dans les services publics, entraînées par les politiques d'austérité des derniers gouvernements, ont passablement miné le climat de travail dans de nombreux établissements », a rappelé Daniel Boyer, de la FTQ. « À force de demander à nos membres de faire toujours plus avec de moins en moins, à tous les jours, c'est la qualité et l'accessibilité de nos services publics qui sont directement attaquées. Le citron ne peut être pressé davantage. »

Le Front commun a aussi réaffirmé sa neutralité politique, en pleine campagne. La FTQ, a rappelé M. Boyer, n'appuie aucun parti pour l'élection en cours, tout comme il n'appuyait personne en 2012.

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