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Soudan: la police disperse une manifestation de l'opposition

Soudan: la police disperse une manifestation de l'opposition

La police soudanaise a dispersé une manifestation de l'opposition à coup de grenades lacrymogènes samedi soir, en dépit des appels du gouvernement à un dialogue national.

Environ 200 membres des partis de l'opposition, dont certains du Parti communiste et du Parti du Congrès soudanais s'étaient rassemblés à Khartoum Nord, une ville jumelle de la capitale, au cris de "Liberté et justice", a constaté un journaliste de l'AFP.

La police a utilisé des gaz lacrymogènes et des matraques pour disperser le cortège, tandis que certains manifestants ont jeté des pierres sur les policiers.

Les membres de l'opposition étaient descendus dans la rue à l'issue d'une réunion au siège du Parti du Congrès pour discuter de la situation dans le pays, frappé par une insurrection armée, une pauvreté endémique et des bouleversements politiques.

La réunion avait du se tenir à l'intérieur après que la police a empêché un rassemblement à l'extérieur.

Le président Omar el-Béchir, confronté à des rébellions, une profonde crise économique et un isolement international, avait pourtant appelé en janvier à un débat politique national et à la "renaissance" du pays.

"La liberté du peuple doit être respectée", avait alors dit le président, arrivé au pouvoir en 1989 à la faveur d'un coup d'Etat.

Mais pour ses détracteurs, la proposition de dialogue de M. Béchir n'est qu'un moyen de rester au pouvoir sans véritablement régler les nombreux problèmes du pays.

Et si plusieurs opposants politiques ont accepté de rencontrer M. Béchir, à l'image d'Hassan Al-Tourabi, du Congrès populaire, beaucoup n'ont pas souhaité voir le président.

Parmi les réfractaires, le Parti Communiste et celui du Congrès soudanais. Ils font partie d'une alliance au sein de l'opposition qui a posé un certain nombre de conditions à un éventuel rendez-vous avec le président. Parmi ces conditions figurent l'annulation des lois restreignant les libertés, et l'établissement d'une "administration de transition".

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