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Le Kenya extrade vers la Belgique trois prévenus du procès d'une filière djihadiste

Le Kenya extrade vers la Belgique trois prévenus du procès d'une filière djihadiste

La justice kényane a décidé cette semaine d'extrader trois hommes, un Belge, un Français et un Algérien, vers la Belgique, où ils sont jugés par contumace dans le procès d'une filière djihadiste, a-t-on appris de source judiciaire vendredi.

Les trois hommes - Mustapha Bouyahbaren (Belge), Rachid Benomari (Français), Mohamed Saïd (Algérien) - avaient été condamnés en juillet 2013 au Kenya à un an de prison pour entrée illégale dans le pays. La Belgique réclamait depuis leur extradition pour pouvoir les juger à Bruxelles.

Selon les documents présentés devant le tribunal kényan de Malindi (est) qui les avaient jugés à l'été, les trois hommes étaient entrés une première fois au Kenya en avril 2011, avec un visa valide un mois.

Ils avaient rejoint la Somalie, où les insurgés islamistes shebab, alliés à Al-Qaïda, combattent depuis des années les autorités, et d'où ils venaient apparemment quand ils ont été arrêtés à Malindi.

La justice de Nairobi a ordonné l'extradition de Rachid Benomari et Mohamed Saïd jeudi, a indiqué la source diplomatique. Celle de Mustapha Bouyahbaren avait été décidée plus tôt dans la semaine. Il n'était pas clair à ce stade si les trois hommes avaient ou non déjà quitté le territoire kényan.

A Bruxelles, ils sont jugés aux côtés de 16 personnes depuis lundi, et en principe jusqu'au 21 mars.

L'accusation reproche aux membres du groupe d'être partis combattre aux côtés des shebab, d'avoir tenté de rejoindre la Somalie ou la Syrie, ou d'avoir apporté un soutien logistique à la filière en organisant notamment des collectes en Belgique.

Tous sont accusés d'"appartenance à un groupe terroriste".

Rachid Benomari est présenté comme le "cerveau" du groupe.

Comme Mohamed Saïd et Mustapha Bouyaharen et un quatrième accusé présent au procès de Bruxelles, le Français est accusé par le procureur fédéral belge, Jean-Marc Trigaux, de s'être entraîné avec les shebab "au maniement des armes et des explosifs" puis d'avoir "participé à des actes terroristes".

Le parquet belge a requis vendredi 20 ans de prison contre Rachid Benomari, et cinq ans chacun contre Mohamed Saïd et Mustapha Bouyaharen.

Les autorités belges s'inquiètent depuis des années du départ de combattants jihadistes, d'abord vers la zone pakistano-afghane puis vers la Syrie, plus rarement vers la Somalie. Plusieurs filières ont déjà été démantelées depuis 2001. Six membres d'une cellule de recrutement ont notamment été condamnés en juin 2012 à des peines allant jusqu'à huit ans de prison.

aud-siu/hv/aub

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