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La Bourse de Moscou clôture en baisse, le rouble sous pression

La Bourse de Moscou clôture en baisse, le rouble sous pression

La Bourse de Moscou a fini la séance de vendredi en baisse, dans un contexte de nervosité des investisseurs à l'approche du référendum en Crimée qui doit entériner son rattachement à la Russie.

Les deux indices de la place financière moscovite, le Micex et le RTS, ont terminé respectivement en recul de 0,89% et 1,43%, selon des chiffres actualisés sur le site de la Bourse de Moscou.

Ils ont limité leurs pertes en deuxième partie de journée, après avoir chuté de plus de 5% vers 08H00 GMT.

Ils évoluent toutefois à des niveaux plus atteints depuis 2009, année où la Russie avait été laminée par la crise économique mondiale.

Le rouble était lui sous forte pression.

La devise européenne a repassé la barre des 51 roubles pour un euro et valait vers 15H00 GMT 51,06 roubles tandis que le dollar s'échangeait contre 36,65 roubles.

Les investisseurs se débarrassent de leurs actions russes avant le référendum en Crimée, a expliqué Alfa-Bank dans une note.

Ils sont inquiets des répercussions du rattachement de la péninsule du sud de l'Ukraine à la Russie, alors que les Occidentaux ont menacé Moscou de sanctions. Le secrétaire d'État américain John Kerry a averti jeudi que les États-Unis et l'Union européenne étaient prêts à prendre dès "lundi une série de mesures très sérieuses" visant la Russie pour répliquer à ce référendum.

Selon le quotidien Vedomosti de vendredi, les autorités russes sont en train de se préparer au pire scénario.

Un fonctionnaire russe haut placé a évoqué sous couvert d'anonymat "une rupture des relations avec les États-Unis et la plupart des pays de l'Union européenne, le gel des actifs de l'État et des entreprises publiques, l'interruption de l'octroi de crédits aux banques et entreprises russes à l'étranger et le renoncement aux projets d'investissements de l'UE et des États-Unis" en Russie.

L'ex-ministre russe des Finances Alexeï Koudrine, très respecté des milieux d'affaires internationaux, a averti que l'économie russe pâtissait déjà des conséquences des tensions autour de l'Ukraine, avant même que des sanctions aient été imposées à la Russie.

Selon lui, les banques occidentales ont déjà commencé à réduire leurs lignes de crédit pour les entreprises russes.

Il a aussi averti que la croissance en Russie, déjà chancelante, risquait d'être réduite à zéro cette année.

edy/lpt/fw

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