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Référendum en Crimée : "Le choix entre oui et oui", ironise Fabius

Référendum en Crimée : "Le choix entre oui et oui", ironise Fabius

Le référendum dimanche sur le rattachement de la Crimée à la Russie offre "le choix entre oui et oui", a ironisé jeudi le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, ajoutant que son résultat était déjà considéré comme "nul et non avenu" par la communauté internationale.

"Le référendum en Crimée est tout à fait contraire au droit international et en fait le choix n'est pas laissé aux uns et aux autres, c'est le choix entre oui et oui", a déclaré M. Fabius à l'issue d'une rencontre avec son homologue irlandais, Eamon Gilmore.

"C'est un scrutin dont les autorités internationales, comme nous mêmes, ont déjà dit qu'il était nul et non avenu", a-t-il poursuivi.

"Nous souhaitons donc qu'il ne se tienne pas mais nous savons bien que la roue avance. A l'issue de dimanche nous (les Européens) nous réunirons lundi, nous verrons les décisions que nous prendrons. Un certain nombre de sanctions sont sur la table qui peuvent aussi bien toucher des personnes, des avoirs, les relations économiques, le G8", a ajouté le ministre.

Evoquant son déplacement prévu mardi à Moscou avec le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian, M. Fabius a indiqué qu'il s'y rendrait "dès lors que c'est utile".

"La position de la France est à la fois d'être ferme et en même temps nous voulons retrouver la voie du dialogue pour arriver à une désescalade, c'est très difficile mais si la France peut y contribuer elle le fera, et ce serait le sens de notre déplacement de mardi", a-t-il dit.

La réunion, annoncée par Moscou, aura lieu "en fonction des avancées sur le dossier ukrainien", avait déjà précisé mercredi la présidence française.

La rencontre entre dans le cadre du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité, créé en 2002 et qui se réunit en principe une fois par an alternativement en France ou en Russie. La dernière réunion de ce Conseil s'est déroulée en octobre 2012 en France.

A la différence d'autres pays, la France n'a pas suspendu jusqu'à présent sa coopération militaire avec la Russie et prépare toujours la livraison à ce pays de navires de guerre du type Mistral.

cf/prh/sym

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