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Rappels de véhicules: GM était au courant du problème depuis 2001 (document)

Rappels de véhicules: GM était au courant du problème depuis 2001 (document)

General Motors avait détecté dès 2001 le problème ayant entraîné le récent rappel de 1,6 million de véhicules en Amérique du nord, soit trois ans plus tôt que ce que le constructeur avait avoué jusque-là, selon un document consulté jeudi.

Ce défaut de la clef de contact est lié à une trentaine d'accidents ayant causé 12 décès et les autorités américaines veulent savoir pourquoi GM a attendu plus de dix ans pour rappeler les véhicules concernés.

Le premier constructeur automobile américain est ainsi au centre de multiples enquêtes: une de l'agence américaine de la sécurité routière (NHTSA), une d'une commission de la Chambre des représentants et même, selon les médias américains, une du département de la Justice (DoJ).

En février, le groupe a rappelé, en deux étapes, 1,62 million de véhicules en Amérique du nord (USA, Canada et Mexique), essentiellement des compactes de marques Chevrolet, Pontiac et Saturn fabriquées entre 2003 et 2007.

Une nouvelle chronologie sur ce problème de clef de contact communiquée mercredi soir à la NHTSA, et dont l'AFP a obtenu copie, donne des précisions inédites sur le déroulement des faits ayant conduit aux rappels.

Au cours d'une réunion le 17 décembre dernier, suivie d'une autre le 31 janvier, les hauts responsables de GM se demandaient s'il fallait rappeler seulement les Chevrolet Cobalt et les Pontiac produites entre 2005 et 2007.

Mais des données collectées par le groupe en février évoquent le défaut sur d'autres modèles, comme la Saturn Ion, selon le document.

Or, dès 2001, le problème avait été détecté sur une Saturn Ion en pré-production. Il avait été décidé qu'un changement de design suffirait à le régler. Mais deux ans plus tard un technicien signalait qu'une Saturn Ion avait calé alors qu'il la conduisait.

En 2003, GM raconte aussi avoir reçu plusieurs plaintes de clients de la Saturn Ion qui disaient ne pas pouvoir la démarrer.

GM risque une amende de 35 millions de dollars mais ce montant est dérisoire comparé à son chiffre d'affaires (155 milliards).

Cette première crise de l'ère Mary Barra, première femme à diriger un groupe automobile, risque surtout de coûter à GM sa réputation, reconstruite durement après sa faillite en 2009.

"Aujourd'hui GM est complètement résolu à apprendre du passé tout en embrassant des normes élevées en terme de qualité et de performance", a commenté un porte-parole dans un courriel à l'AFP.

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