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Les groupes palestiniens annoncent une trêve avec Israël

Les groupes palestiniens annoncent une trêve avec Israël

Les deux principales forces combattantes de Gaza, le Hamas et le Jihad islamique, ont annoncé jeudi le rétablissement de la trêve avec Israël, au lendemain d'une escalade marquée par un feu nourri de roquettes palestiniennes et une vague de raids israéliens.

Néanmoins, après plus de six heures de répit, une roquette s'est abattue dans le sud d'Israël en fin d'après-midi, la 4e de la journée, contre plus de 60 la veille, selon l'armée israélienne, les hostilités les plus intenses depuis l'offensive israélienne à Gaza en novembre 2012.

"La partie égyptienne nous a informés qu'elle était parvenue à un accord consolidant la trêve selon les termes conclus après l'opération israélienne" fin 2012", a affirmé à l'AFP un porte-parole du Jihad islamique, Daoud Chihab, assurant qu'elle était effective depuis 12H00 GMT.

Interrogé par l'AFP, un conseiller du chef du gouvernement du Hamas, au pouvoir à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a confirmé cette trêve. "Le Hamas et les autres mouvements souhaitent le respect de la trêve, l'arrêt de l'escalade et la protection du peuple palestinien face à l'agression israélienne", a-t-il dit.

Un haut responsable israélien de la Défense a néanmoins indiqué à l'AFP ne pas avoir connaissance d'un cessez-le-feu. "Ils savent que si les tirs continuent, la réaction d'Israël sera très rude et la dernière chose que veuillent le Hamas et le Jihad islamique est une escalade".

Avant l'annonce de la trêve, l'aviation israélienne a bombardé "sept sites terroristes" à Gaza en représailles aux tirs de roquettes du matin. Trois Palestiniens ont été légèrement blessés.

Dans la nuit, l'aviation israélienne avait pilonné une trentaine de "sites terroristes" à Gaza, répliquant aux tirs de roquettes, revendiqués par le Jihad islamique en représailles à la mort de trois de ses combattants tués dans un raid aérien israélien mardi. Ces derniers venaient de tirer au mortier sur des soldats israéliens à la frontière.

"La plupart des roquettes tirées par le Jihad islamique ont visé des zones inhabitées et les bombardements israéliens des positions d'entraînement", désertées des heures auparavant, a souligné Adnane Abou Amr, professeur de sciences politiques à l'Université Oumma, à Gaza.

"Les deux parties s'adressent ainsi le message qu'elles ne souhaitent pas s'embarquer dans une confrontation illimitée", a-t-il expliqué à l'AFP.

Pour le correspondant militaire du quotidien israélien Yediot Aharonot, "l'actuel cycle de violences résulte de la bataille pour le 'périmètre de sécurité'" imposé à l'intérieur de Gaza le long de la frontière par l'armée israélienne, qui veut y agir pour déjouer d'éventuelles attaques, tandis que les groupes palestiniens entendent empêcher ces incursions.

Dans le sud d'Israël, où une partie de la population s'était réfugiée momentanément dans des abris la veille, les écoles ont rouvert normalement.

Israël a en revanche fermé jusqu'à nouvel ordre les points de passage à la frontière avec Gaza, sauf pour les cas humanitaires.

Le président palestinien Mahmoud Abbas a condamné "l'escalade militaire, y compris les tirs de roquettes" lors d'une rencontre à Bethléem, en Cisjordanie, avec David Cameron.

M. Cameron, qui effectuait sa première visite officielle en tant que Premier ministre, a de nouveau "condamné sans réserve les attaques" palestiniennes tout en jugeant "inacceptable" la situation de la population de Gaza sous blocus israélien.

M. Abbas avait auparavant appelé Israël à "mettre un terme à son escalade militaire", s'attirant une vive critique du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Si nous voulons parvenir à une paix réelle, nous devons être très clairs sur la condamnation du terrorisme et sur notre droit à nous défendre", a dit M. Netanyahu qui a tenu des consultations avec ses chefs de la sécurité.

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a fait porter la responsabilité des tirs de roquettes au Hamas. "Le Hamas est responsable de Gaza et s'il ne sait pas comment empêcher les tirs contre Israël depuis son territoire, nous agirons contre lui", a-t-il averti.

La chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a "fermement condamné les attaques à la roquette contre Israël, revendiquées par le Jihad islamique, classé par l'UE organisation terroriste".

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