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L'ex-policier Benoît Roberge plaide coupable

L'ex-policier Benoît Roberge plaide coupable
Agence QMI

L'ancien enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Benoît Roberge a plaidé coupable à deux chefs d'accusation, soit un de gangstérisme et un d'abus de confiance.

La Couronne a finalement abandonné l'accusation d'entrave à la justice et une autre accusation de gangstérisme.

En larmes, l'ancien policier a présenté des excuses à la Cour. Il soutient avoir agi sous la menace et le chantage du Hells Angel René Charlebois. Roberge soutient avoir commencé à vendre des informations à Charlebois parce qu'il menaçait des membres de sa famille.

Les informations vendues par Roberge sur des enquêtes en cours ont permis à plusieurs suspects d'échapper à des opérations policières. Les actes de l'ancien policier auraient ainsi coûté de 400 000 à un million de dollars à l'État québécois en enquêtes avortées et en raison de leur impact sur des procès en cours.

Roberge précise avoir perçu un maximum de 125 000 $, dont la police a récupéré 115 900 $.

Les deux partis ont suggéré une peine de 8 ans d'emprisonnement. Il devrait en purger au moins la moitié avant de présenter une demande de libération conditionnelle. Le juge déterminera la peine de Benoît Roberge le 4 avril prochain.

La Couronne et la défense ont également proposé que chaque jour passé en détention préventive compte pour 1,5 jour de détention en raison des conditions de détention difficile de l'ancien policier.

Âgé de 50 ans, l'ex-policier avait renoncé à son enquête préliminaire le mois dernier.

Piégé par un agent double

Benoît Roberge a été arrêté le 5 octobre 2013 peu de temps après avoir pris sa retraite du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Il avait ensuite été embauché par l'Agence du revenu du Québec. Il n'avait aucun antécédent judiciaire.

Les faits qui lui étaient reprochés sont survenus entre janvier 2010 et octobre dernier, juste avant son arrestation.

En 2013, un agent double de la Sûreté du Québec avait réussi à piéger Benoît Roberge en l'informant être en possession d'enregistrements de conversations compromettantes pour ce dernier. Dans ces conversations, l'enquêteur Roberge s'entretenait avec le Hells Angel René Charlebois. C'est à ce membre du chapitre des Nomads qu'il a fourni de l'information cruciale sur des sources et des collaborateurs des forces policières dans des enquêtes aussi percutantes que celles de SharQc.

Lors d'une opération qui a finalement mené à l'arrestation de Benoît Roberge, l'agent double avait proposé à M. Roberge de lui céder les enregistrements en échange d'une somme de 50 000 $, ce à quoi M. Roberge avait acquiescé.

Quant à René Charlebois, il s'était évadé de prison à la mi-septembre. Coincé par les policiers, il s'est enlevé la vie 12 jours plus tard.

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