Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Élections 2014 - Le PQ promet de s'attaquer à la dette

Élections 2014 - Le PQ promet de s'attaquer à la dette
Quebec Premier Pauline Marois gives a speech to the Canadian-UK Chamber of Commerce in London, Monday, Jan. 28, 2013. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth)
AP
Quebec Premier Pauline Marois gives a speech to the Canadian-UK Chamber of Commerce in London, Monday, Jan. 28, 2013. (AP Photo/Kirsty Wigglesworth)

La chef du Parti québécois, Pauline Marois, a promis mercredi de stopper la croissance de la dette publique d'ici quatre ans.

Le PQ espère ainsi faire passer la dette sous la barre de 50 % du PIB à la fin d'un premier mandat, en 2018-2019. Il estime que la dette commencera à diminuer en termes absolus dans quatre ans, une première depuis les années 1970. Pour y arriver, le parti s'engage à verser une somme cumulative de 10 milliards pour réduire la dette dans le prochain mandat.

Pauline Marois juge avoir démontré avec son gouvernement un « sens des responsabilités » dans la gestion des finances publiques, surtout en ce qui a trait au contrôle des dépenses. « Nous avons relevé ce défi, maintenir à 1,9 % la croissance des dépenses. Nous allons prendre les moyens pour y arriver. »

Elle a soutenu vouloir « éviter de retomber dans l'ornière libérale de la dette, des hausses d'impôt et de la perte de contrôle des dépenses publiques ».

La chef péquiste a critiqué le plan économique du chef libéral, Philippe Couillard, présenté plus tôt dans la campagne. « On ne retombera pas dans le piège dans lequel est tombé M. Couillard, et même M. Legault, d'annoncer des investissements majeurs, des croissances de dépenses très importantes. La première annonce de M. Couillard, c'est 15 milliards de plus sur 10 ans [qui s'ajouteront à] la dette, pour les infrastructures. C'est complètement irresponsable », affirme-t-elle.

Juguler la hausse des dépenses

Concernant la croissance rapide des dépenses en santé, le PQ a bon espoir d'atteindre ses objectifs présentés dans le dernier budget, notamment la révision des augmentations salariales.

« C'est 600 millions qui est prévu comme augmentation de la rémunération des médecins, soit 9 %. Des échanges sont en cours avec les représentants des associations médicales. Ils ont dit qu'ils étaient prêts à en débattre. Nous ne remettrons pas en question les contrats signés, mais allons voir comment on peut les étaler dans le temps », dit Mme Marois.

Elle a aussi rappelé la mise en place progressive d'un système de financement qui sera axé sur les soins et les patients. Selon elle, les libéraux s'en sont inspirés. « C'est assez amusant. M. Couillard, si j'ai compris, a décidé d'adopter notre proposition, il l'a retenue. Alors, quand même, on l'a convaincu ».

La chef du PQ a aussi attaqué les propositions de la CAQ pour diminuer les dépenses de l'État et l'impôt des contribuables. Elle s'est demandé - comme l'avait déjà fait son candidat Nicolas Marceau - d'où François Legault tenait le chiffre de 35 000 fonctionnaires additionnels que le PQ prévoirait dans les prochaines années. « Ce n'est pas dans notre plan. Je ne sais pas où il prend ces données. C'est dommage pour lui, c'est une baisse de taxes qui n'existe pas. »

Mme Marois a aussi précisé que le dernier budget présenté en février représentait le cadre financier de sa formation. « On ne réécrira pas un nouveau budget, nous allons fonctionner à l'intérieur de ce budget ».

Par ailleurs, avec l'ajout de Pierre Karl Péladeau à sa formation, Mme Marois dit maintenant avoir la meilleure équipe économique que le Québec n'ait jamais connue « y compris celle qu'avait réunie [René] Lévesque ». La formation avait choisi Québec pour présenter ses engagements, mercredi. Le PQ espère faire des gains dans cette région, dominée par la CAQ et les libéraux depuis le dernier scrutin (sauf pour la circonscription de Taschereau, remportée par le PQ).

Des promesses peu crédibles, selon le PLQ

En point de presse à Montréal, le chef du Parti libéral a jugé peu réalistes les engagements du PQ.

« Leur dossier n'est pas particulièrement reluisant à cet égard. Souvenez-vous du rapport du vérificateur général, où toutes les cibles ont été manquées. Si on regarde les premiers mois, ils sont en dépassements massifs en termes de dépenses. Alors, ils ont très peu de crédibilité. Et la façon de réduire les dépenses, comme ils n'ont pas de revenus, c'est des coupes sans précédent en santé et en éducation », a dit Philippe Couillard.

Pour la présentation des engagements pour la gestion de l'État, à Québec, Mme Marois était accompagnée des candidats Clément Laberge (Taillon), Patrice Dallaire (Louis-Hébert) et Stéphane Bédard (Chicoutimi).

INOLTRE SU HUFFPOST

La campagne électorale en images

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.