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B'nai Brith désavoue la secte Lev Tahor
PC

L'organisme de défense des droits des Juifs B'nai Brith du Canada dénonce l'utilisation que la secte ultra orthodoxe Lev Tahor fait de l'étoile de David jaune, un symbole lourd de sens.

Les membres de la secte juive arborent ce symbole, dont étaient affublés les Juifs dans l'Allemagne nazie au cours de la Deuxième Guerre mondiale, pour protester contre la décision des autorités canadiennes de leur retirer 14 de leurs enfants à cause de maltraitance. La secte arbore l'étoile de David jaune pour démontrer qu'ils s'estiment victimes de harcèlement de la part des autorités canadiennes.

B'nai Brith Canada estime que « toute comparaison avec les victimes de l'Holocauste et la situation des Lev Tahor est dégoûtante et totalement inacceptable ». Le président et directeur général de l'organisme, Frank Dimant, soutient que « l'utilisation de cette symbolique constitue une tentative d'associer les membres de Lev Tahor à des victimes et que les autorités de la protection de l'enfance agit comme des nazis ».

M. Dimant soutient que les membres de Lev Tahor, s'ils s'estiment injustement traités, devraient exprimer leur désaccord sans recourir à des images et une rhétorique qui diminuent les souffrances de ceux qui ont péri sous le régime nazi. « Les tentatives pour mousser cette affaire ne devraient pas servir à faire diversion sur le véritable enjeu qui doit demeurer le bien-être des enfants », a poursuivi M. Dimant.

B'nai Brith estime que les membres de Lev Tahor sont responsables de la situation dans laquelle ils se retrouvent à la suite de leurs tentatives de fuite.

Durant la Deuxième Guerre mondiale, l'Allemagne nazie obligeait les Juifs à porter une croix de David jaune pour qu'ils soient publiquement identifiés.

Quelque 200 membres de la secte Lev Tahor ont fui leurs résidences de Sainte-Agathe-des-Monts, dans les Laurentides, en novembre dernier, au moment où la Direction de la protection de la Jeunesse (DPJ) du Québec enquêtait sur des allégations de mauvais traitements.

Les Lev Tahor ont fui vers Chatham en Ontario en niant les allégations de la DPJ. Déboutés par la Justice ontarienne, plusieurs membres ont fui vers l'étranger avant d'être rattrapés par les autorités canadiennes, mais quelques membres de la secte sont toujours en fuite.

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